1001 grammes est un film scandinave très curieux. L’héroïne travaille au bureau norvégien des Poids et Mesure, dont la tâche consiste à vérifier la conformités des longueurs, des volumes, des propriétés diverses d’objets usuels ou improbables, comme la longueur des tremplins de saut à ski sur les pistes, la capacité de pompes à essence, la stricte identité des boules du loto national…Peu passionnante au premier degré, l’action intéresse au second, par l’humour qui tient précisément à tant de sérieux.
1001 grammes : curiosité agréable
L’héroïne, très seule après une séparation pénible et un deuil, découvre contre toute attente une forme de bonheur dans des échanges réguliers à Paris avec notre bureau des Poids et Mesure national, référence mondiale depuis l’exposition universelle de 1889. Les clichés sympathiques sur la France et les Français vus d’Oslo amusent aussi. Nous serions souvent en congé, mais débrouillards, et capables de court-circuiter une procédure officielle pour aider des amis, chose impensable en Scandinavie. A l’exception de la scène finale, le film reste remarquablement pudique.
Ainsi, sans culminer au chef d’œuvre, 1001 grammes s’avère une curiosité agréable, du moins pour un public patient et de bonne volonté.
Olivier Thibault