Le Mot : Europe (et nouilles)

le mot Europe nouilles
 

Ceci est une histoire vraie, qui date de ce matin. Elle se passe à la poste :

Moi : Un carnet de timbres verts, s’il vous plaît ! (Ils n’ont pas été supprimés).

La guichetière : Votre nom ?

M : Mon nom ?

Lg : Oui, votre nom, il me faut votre nom !

M : Pourquoi ?

Lg : …

M : Si je vous donne mon nom, j’aimerais quand même savoir pourquoi.

Suit une explication filandreuse et de mauvaise grâce, il faut qu’elle ait la liste des clients, si j’ouvre un compte à la poste, ou si j’envoie un colissimo. De guerre lasse, je dis mon nom. La guichetière va pour me donner le carnet mais elle se ravise :

Lg : C’est pour quel pays ?

M : La Grèce.

Lg : Alors c’est plus cher !

M : Comment ça plus cher ? C’est le même prix pour toute l’Europe. Je le sais, j’ai une cousine là-bas.

Lg : Oui, mais maintenant ça a changé. Il n’y a plus de tarif pour l’Europe, il n’y a plus que deux tarifs, la France et l’international.

Alors là bravo ! Plus il y a d’Europe à Bruxelles, moins il y a d’Europe pour le consommateur français. L’Europe est bonne pour nous imposer des quotas de migrants et nous interdire le purin d’ortie, mais elle supprime le tarif postal européen qui existait depuis des décennies. Tant pis ! Ce ne fera qu’une augmentation de plus. Tout augmente sauf les nouilles : c’est le paquet qui rétrécit. Au supermarché, j’ai retrouvé mon paquet exactement au même prix qu’avant. Un seul détail, le poids : avant, c’était cinq cents grammes, maintenant quatre cents. Les nouilles n’ont pas augmenté, c’est leur poids qui a diminué de 20 %.