Union européenne : David Cameron a dû reculer après le tollé conservateur provoqué par ses propos contre les ministres eurosceptiques

Union européenne : David Cameron a dû reculer après le tollé conservateur provoqué par ses propos contre les ministres eurosceptiques
 
Le Premier ministre britannique David Cameron a provoqué une vive polémique au sein de son propre parti conservateur en demandant à ses ministres de choisir entre leur place au gouvernement ou leur volonté de voir le Royaume-Uni quitter l’Union européenne. La branche eurosceptique de son parti a immédiatement réagi, et le Premier ministre britannique a été obligé de revenir sur sa déclaration faite lors du sommet du G7.
 
Il a affirmé avoir été « mal compris », et demandé à ses ministres de suivre sa ligne : la renégociation des termes de l’appartenance du Royaume-Uni à l’Union européenne, avant de soumettre la sortie de l’Union européenne au peuple britannique par référendum.
 

Cameron obligé de s’expliquer sur l’avenir des ministres qui veulent quitter l’Union européenne

 
« Le gouvernement n’est pas neutre sur ce dossier. Notre politique est claire : renégocier, trouver un accord qui va dans l’intérêt de la Grande-Bretagne et militer ensuite pour que la Grande-Bretagne reste dans l’UE » a-t-il précisé. Loin de lui, au départ, l’idée d’écouter ceux de ses électeurs qui veulent quitter l’Union européenne…
 
Mais devant le tollé eurosceptique, le « chaos » comme le qualifie la presse britannique, David Cameron a fait machine arrière, en précisant à plusieurs reprises qu’il « n’excluait rien » s’il n’arrivait pas au consensus désiré, après avoir affirmé dimanche que les discussions avec l’Union européenne seraient de toutes façons positives. Cela ne coûte rien de le dire…
 
David Cameron a toutefois insisté sur sa volonté de maintenir le Royaume-Uni dans une Union européenne réformée. Ses cafouillages n’ont pas convaincu les nombreux députés conservateurs eurosceptiques, désormais persuadés que David Cameron plaidera pour le maintien dans l’UE, quelles que soient les circonstances.
 

Les cafouillages de David Cameron ne plaisent pas aux eurosceptiques de son parti

 
« La seule question est celle-ci : quel est l’intérêt de la Grande-Bretagne ? Je crois que c’est dans notre intérêt national d’essayer de faire changer l’Union européenne, d’obtenir des changements dans notre appartenance à celle-ci, et de donner la décision finale au peuple britannique. Je veux que ce soit lui qui décide et non tel ou tel groupe de politiciens ; c’est au peuple britannique de décider », a encore insisté David Cameron.
 
Le discours demeure peu clair sur la marge de manœuvre dont disposeront effectivement les ministres conservateurs, et qui laisse craindre une volonté nette de ne quitter l’Union européenne pour rien au monde.
 

Béatrice Romée