Poutine : les échanges entre la Russie et la Chine atteindront bientôt les 200 milliards de dollars par an

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Vladimir Poutine, s’exprimant vendredi au Forum économique international de Saint-Pétersbourg (SPIEF), a déclaré que le chiffre d’affaires des échanges entre la Russie et la Chine atteindra les 200 milliards de dollars d’ici à quelques années, alors que les deux pays s’engageaient à intensifier leur coopération. La Chine est déjà le partenaire commercial le plus important de la Russie et leurs échanges sont estimés actuellement à 80 milliards de dollars par an.
 
Le vice-Premier ministre chinois, Zhang Gaoli, a abondé dans le sens du Président russe en assurant que l’augmentation des volumes d’échanges entre la Chine et la Russie ne bénéficiera pas seulement à ces deux pays, mais également à l’économie régionale et globale, à l’image des « résultats pratiques » déjà enregistrés.
 

Vladimir Poutine veut intensifier les échanges entre la Russie et la Chine

 
Zhang Gaoli a mis en évidence les présupposés mondialistes du processus en plaidant pour la mise en place de « mécanismes de coordination » en vue de lier les initiatives en cours sur la « Ceinture économique de la Route de la Soie » et l’Union économique eurasienne (calquée sur l’Union européenne). A cette fin, a-t-il déclaré, la Chine prend « activement » des mesures pour assurer le maintien de sa croissance à un « niveau raisonnable », alors qu’avec une croissance de 7%, le pays affiche le taux le plus bas en près de dix ans. Zhang annonce néanmoins des « progrès », et une « stabilisation » qui devrait permettre à la Chine d’atteindre cette année son « développement économique et social ». De la part d’un représentant de pays communiste, demeuré ouvertement communiste, c’est une promesse qui prête autant au sourire qu’à l’inquiétude.
 

Bientôt 200 milliards de dollars par an, et des « mécanismes de coordination »

 
Vladimir Poutine, de son côté, a attiré l’attention sur un autre volet du globalisme et du mondialisme en insistant sur sa volonté de voir la Chine et la Russie assurer la libre circulation des capitaux. « J’ai déjà déclaré au cours de cette allocution que nous n’avons en aucune manière restreint le mouvement des capitaux. Même dans les conditions les plus difficiles – pendant la crise de 2008-2009 et au cours de cette dernière année – nous n’avons pas restreint les exportations de capitaux. Mais nous entendons que nos partenaires agissent de la même manière dans le cadre de leurs propres régulations », a-t-il déclaré.
 
La prise en main « orientale » et chinoise des instruments de la mondialisation se poursuit pendant ce temps. Zhang Gaoli a indiqué au cours du sommet de Saint-Pétersbourg que la Chine accueillera le sommet du G20 en 2016 et œuvrera pour que le G20 ait un rôle accru dans le maintien de la croissance et de la stabilité du marché financier mondial, tout en promouvant le rôle du monde en voie de développement au sein du FMI.
 

Anne Dolhein