La loi Taubira, votée le 17 mai dernier, ne légalisait ni la PMA ni la GPA.
Mais elle n’était qu’une étape, et la suite s’annonce déjà.
En attendant, accepter et normaliser ces pratiques mène à leur légalisation : l’Académie de Médecine elle-même apporte son autorité morale à cette révolution éthique.
Il n’est pas rare que nos lois changent à partir de quelques cas isolés, instrumentalisés et généralisés abusivement. Si les histoires individuelles sont parfois alarmantes, blessantes ou même insupportables, il convient d’accompagner les personnes et non de faire de l’exception la règle.
Légaliser en pareil cas n’est pas une aide mais un abandon.
Mais la destruction de l’ordre naturel ne s’arrête pas là et la loi autorisant le mariage homosexuel n’est que l’arbre qui cache la forêt. Chaque jour l’idéologie du genre, qui est à sa base, s’introduit un peu plus dans tous les recoins de notre société.
Un questionnaire assumant l’illégalité de certaines pratiques
Le 24 juillet dernier, le Figaro révélait une enquête réputée secrète et menée par l’Académie de médecine. Une initiative inédite qui ne cache pas son but : faire un état des lieux de la PMA et de la GPA – interdites rappelons-le – auprès des gynécologues.
La lettre qui accompagne le questionnaire, signée par deux spécialistes de la PMA, est très claire : après un débat qui devrait être organisé sur le sujet, notamment par le Comité consultatif national d’éthique.»
Le questionnaire peut être rempli anonymement. Il suffit d’indiquer le nombre de « couples homosexuels souhaitant devenir parents » reçus en 2011 et 2012, et les « types de demandes » (PMA, GPA, en France ou à l’étranger). Les médecins sont ensuite sollicités pour donner leur avis sur l’autorisation de la PMA en France et son éventuel remboursement par les caisses d’assurance-maladie.
Tout ceci étant encore interdit, il ne peut que s’agir d’une étape dans le processus destiné à « faire avancer » le discours médiatique censé représenter l’opinion publique. Une fois la réalité médiatique modifiée, on soutiendra que l’évolution de la société exige une adaptation de la loi . Le gynécologue qui avait alors contacté le Figaro à la réception de cette lettre faisait part de sa stupéfaction : «C’est un scandale invraisemblable! On nous demande carrément si on transgresse la loi! Et si on est pour la PMA et la GPA pour les homosexuels! Tout cela émanant d’une haute instance morale qui a pour vocation de conseiller le gouvernement…»
Même technique que celle utilisée avec la circulaire Taubira
Le 29 janvier dernier, en plein débat sur la légalisation du mariage pour tous, les tribunaux avaient reçu une circulaire de la Chancellerie, leur demandant de ne plus refuser la délivrance de certificats de nationalité française aux enfants nés de mère porteuses à l’étranger.
Christiane Taubira avait alors assuré qu’il ne s’agissait pas d’une étape vers la légalisation de la GPA, mais d’une protection pour ces enfants.
Pourtant la circulaire dépénalisait au moins moralement le recours à la GPA. Elle constituait donc bien une étape vers sa légalisation.