Dans une lettre ouverte adressée aux membres du conseil de sécurité de l’ONU, d’anciennes victimes et autres prisonniers politiques de feu le régime communiste bulgare ont dénoncé l’idée qu’Irina Bokova, actuellement directrice générale de l’UNESCO, puisse être choisie comme nouveau Secrétaire général des Nations unies. Le prochain départ de Ban Ki-moon en 2017 a déclenché le ballet des candidatures, parmi lesquelles celle de Mme Bokova est tenue pour sérieuse. L’ancienne dignitaire communiste est actuellement soutenue par un groupe d’« intellectuels bulgares » qui ont presque tous pour particularité d’être membres de l’actuel parti communiste bulgare. Comment ne pas leur imputer, à eux comme à elle, une complicité à l’égard de la répression tyrannique qui avait cours en Bulgarie au temps du communisme revendiqué ? Communisme dont ils ne se sont jamais distancés…
 
La lettre ouverte souligne les troublants antécédents communistes d’Irina Bokova, dont reinformation.tv rappelait ici le parcours très marqué. Née au sein de la Nomenklatura de parents tous deux encartés au PC, elle est elle-même entrée aux jeunesses communistes avant de rejoindre le parti socialiste bulgare à la chute du communisme, date de sa propre entrée en politique : le PC bulgare sous un nouveau nom.
 

Irina Bokova prise à partie par des victimes du communisme bulgare

 
Quelques décennies plus tard, c’est avec l’appui de Barack Obama qu’elle a pris la tête de l’UNESCO, bras armé de la mainmise de l’idéologie mondialiste sur les esprits à travers l’éducation, qui prêche la rupture avec les traditions religieuses et qui a fortement contribué au décervelage universel par l’école en faisant une promotion éhontée des méthodes globales d’apprentissage.
 
Les « intellectuels bulgares » qui la soutiennent sont quant à eux assez âgés pour avoir « activement participé à toutes les actions du régime communiste répressif », comme l’affirment les auteurs de la lettre ouverte. Sur les 57 signataires de l’appel à soutenir la candidature de Mme Bovoka, il n’en est guère qui n’aient eu des liens intimes avec la « République populaire de Bulgarie », responsable de la mort d’au moins 222.000 victimes. A comparer avec la population actuelle de la Bulgarie : 7 millions de personnes.
 
Et il n’y a pas que les morts. L’emprisonnement, la torture, les camps de travail étaient monnaie courante. Et si les communistes en Bulgarie continuent de jouir d’un certain pouvoir d’influence, le parlement bulgare a officiellement qualifié le régime antérieur de « criminel ». Selon les survivants de ces atrocités qui dénoncent aujourd’hui la candidature d’Irina Bokova, bon nombre de ses soutiens faisaient partie du petit cercle des intimes du dictateur communiste Todor Zhivkov ; un nombre « étonnant » des signataires étaient même des agents et des employés de la « Sécurité d’Etat », parfois désignée comme « le petit KGB ».
 

Récuser la candidature Bokova à l’ONU malgré le soutien de Poutine et de la Haute finance

 
Les 57 communistes visiblement non repentis qui font la promotion de leur consœur, ainsi que plusieurs organisations elles-mêmes liées à l’ancienne Nomenklatura, ont poussé le cynisme jusqu’à dater leur appel du 23 août, Journée européenne de la mémoire des victimes des régimes totalitaires, dénonce la lettre ouverte. Celle-ci exprime la « honte » devant l’influence qu’ont conservée les responsables et complices de la tyrannie d’hier dans la Bulgarie d’aujourd’hui, 27 ans après la chute du Mur… Ce sont eux qui précisément la représentent dans les instances internationales, dénoncent les victimes.
 
Même en Bulgarie on envisage de retirer la candidature d’Irina Bokova. Un scandale de corruption la concernant vient notamment d’être mis au jour. Et le Royaume-Uni envisagerait d’opposer son veto. Mais selon les informations du site The New American, tant Poutine que le banquier Eric de Rothschild et quelques autres mondialistes bon teint s’activent toujours pour obtenir qu’elle remporte la course.
 

Anne Dolhein