Le fichier regroupant les données personnelles de tous les Français détenteurs de papiers d’identité paru le 30 octobre au Journal officiel à provoqué un tollé. Sans qu’on parle du vrai problème dans l’affaire : l’autocratisme décomplexé des mondialistes qui s’affranchissent des dernières formes démocratiques.
Inquiétude à droite, inquiétude à gauche. Dès qu’on prononce le mot fichier, cela rappelle les heures les plus sombres de notre histoire. La CNIL, la commission nationale de l’informatique et des libertés a été saisie. Elle calme le jeu. Non, bien qu’il répertorie à la fois l’identité, la couleur des yeux, la photo, le domicile et les empreintes digitales, et pas encore les données ADN, ce fichier, joliment baptisé TES en jargon administratif (titres électroniques sécurisés) n’est pas contraire à l’exercice de nos libertés. Du moins pas plus que les puces de nos cartes de crédit et de nos portables qui nous suivent partout, ou la loi sur le renseignement. Seul problème, il pourra servir un jour à des fins judiciaires ou policières.
L’autocratisme décomplexé procède par décrets : de De Gaulle aux mondialistes
En attendant il ne sert pas à grand chose, sauf à faire parler de lui, et dans le brouhaha qu’il provoque le plus important n’est pas dit : la façon dont ce fichier a été imposé. Le gouvernement a choisi la voie réglementaire. C’est parfaitement légal mais cela indique une tendance. Et cette tendance n’est pas propre à Manuel Valls, le petit caudillo décomplexé venu de Catalogne, qui remue bras et jambes pour devenir patron des socialistes à la place du patron. Jamais nul premier ministre, même du temps du général De Gaulle, dont l’autocratisme se plaisait à utiliser les articles ad hoc de la constitution, n’a tant usé du 49.3 qui impose le vote bloqué d’un projet de loi à une majorité rétive. Toutes les grandes réformes chères au cœur des mondialistes, à commencer par la loi Travail, on suivi cette procédure conforme à la légalité démocratique mais dont l’abus finit par heurter l’esprit de la démocratie.
Le problème dans l’affaire, ce n’est pas le fichier TES, c’est l’exécutif
Le processus n’est pas propre à la France. Il a servi en Grèce sous la férule d’Alexis Tsipra, et Barack Obama en a fait dans son deuxième mandat une consommation immodérée. Aux Etats-Unis, cela s’appelle les executives orders, les ordonnances de l’exécutif. Comme en France, c’est parfaitement légal et encadré par la loi constitutionnelle. Mais comme en France, l’exécutif joue avec les limites et enfreint l’esprit des lois. Avide de faire passer un maximum de projets mondialistes avant de s’en aller sans porter préjudice aux élus démocrates, le président américain a multiplié les executive orders borderline, de la régularisation massive des sans papiers en 2014 à la ratification en 2016 du protocole de Paris sur l’environnement consécutif à la COP21. La ratification des traités de ce genre est réservée de plein droit au Congrès, mais qu’importe : les caciques mondialistes considèrent les institutions démocratiques comme de simples décors résiduels, c’est officiel maintenant. Elles ne leur posent plus de problème. Leur autocratisme s’affiche, totalement décomplexé.