C’est un musicien italien, Giacomo Loprieno, qui a fait cette découverte bouleversante jeudi 29 décembre. Hélas pour lui, il dirigeait l’orchestre d’un spectacle adapté de La reine des Neiges de Disney pour les enfants de Rome et il a parlé devant son jeune public. Les parents présents se sont offusqués, l’un d’eux a regretté d’avoir applaudi, et la toile s’est vivement émue. Tant et si bien que la société Dimensione Eventi Torino, qui organisait le spectacle en question, a pris la décision de le remplacer . L’histoire ne dit pas si Loprieno a touché des indemnités de chômage ou un dédit, mais elle constitue un petit conte philosophique fort instructif. Le négationnisme qui touche au père Noël est aussi grave que celui qui touche au réchauffement anthropogénique de la planète. On a licencié pour l’un le responsable météo de France 2, on vire pour l’autre un musicien italien. Le totalitarisme bisounours pourchasse les déviants dans le moindre détail. Les lois liberticides se justifient par une extrême délicatesse : il est désormais obligatoire de ne « blesser » aucun groupe humain, femmes transgenres, gais zoophiles, indiens guaranis ou gamins croyant au père Noël. Une question : si l’on dit qu’Hollande est un mauvais président, finira-t-on en prison ?