Le petit Camden Maple est un garçon comme beaucoup d’autres de son âge : vif, remuant, un peu rétif à la discipline scolaire. A sept ans, il est même « turbulent » de l’avis de ses parents. Pas de quoi toutefois le considérer comme mentalement instable, d’autant qu’à la maison, il se comporte tout à fait normalement. Eh bien, les autorités de l’école publique Bowman à Lebanon dans l’Etat de l’Ohio en ont jugé autrement. L’ayant accablé d’un diagnostic d’« hyperactivité », elles ont exigé que les parents se lancent dans une série de consultations médicales qui auraient certainement abouti à l’administration d’un « psychostimulant ». Devant leur refus l’école a fait envoyer des travailleurs sociaux au domicile des Maple et au bout du compte, l’enfant a été placé dans une institution de l’Etat. Ainsi peuvent se passer les choses aux Etats-Unis…
L’histoire est exemplaire de ce qui se passe lorsque l’Etat spolie les parents de leurs droits éducatifs pour se poser en premier responsable du bien-être des enfants. Cela commence par l’école obligatoire et la mainmise sur les programmes, les méthodes, les maîtres. Et cela se finit par la négation pure et simple des droits parentaux, que ce soit par rapport à l’éducation, aux soins médicaux ou même au simple fait d’élever les enfants.
Les droits parentaux de Katie et Christain Kamden niés parce qu’ils contestaient un diagostic d’hyperactivité
Tout a commencé lorsque les parents de Camden ont été convoqués par le directeur de Bowman Primary School. On leur demandait de prendre conseil auprès d’un psychologue parce que leur fils avait un « handicap ». Plutôt que de se lancer dans un circuit médical, ils ont parlé à leur fils en rentrant à la maison de son attitude, pensant d’ailleurs avoir résolu l’affaire.
Dès le lendemain matin, coup de fil de l’école : les parents étaient invités à emmener le garçon à l’hôpital pour faire diagnostiquer son « instabilité mentale ». Devant l’affirmation des parents qu’ils avaient pris l’affaire en main eux-mêmes, les autorités scolaires ont demandé à être tenues au courant de la teneur de cette discussion familiale. Refus des parents, au motif que cela relevait de leur intimité familiale ; ils précisaient tout de même qu’à leur avis Camden n’avait pas le moindre problème psychologique.
Les Maple sont plutôt persuadés que leurs fils s’ennuie à l’école : les tests ont révélé qu’il avait un niveau nettement plus élevé que la moyenne de la classe. Il finit fréquemment ses exercices avant les autres et se fait alors gronder quand il dessine.
Aux Etats-Unis, les services de protection de l’enfance ont arraché un garçon de 7 ans à ses parents
Devant le refus des Maple de faire constater une hypothétique « hyperactivité » de leur fils – un diagnostic associé à des années de thérapie et de médicaments psychoanaleptiques obligatoires malgré leurs effets secondaires parfois terrifiants – les autorités scolaires ont appelé les services de protection de l’enfance, CPS, en accusant la famille de négliger la santé de Camden. Après plusieurs visites à domicile, au cours desquelles Christian Maple, le père, devait carrément refuser l’entrée en invoquant le 4e amendement de la Constitution des Etats-Unis, un juge fut saisi.
Le juge des affaires familiales devait prononcer le placement de l’enfant sur la seule foi du conseiller psychologique de l’école, sans le moindre diagnostic médical comme l’exige la loi. Dès l’enfant saisi, les parents ont été soumis à des dépistages toxicologiques et sujets à des évaluations psychologiques, qui n’ont évidemment rien donné, à tel point que le psychologue qui en a été chargé a dit ne pas comprendre pourquoi on lui demandait intervenir.
Tests psychologiques et ingérence étatique
Pour récupérer leur enfant, ils vont devoir se soumettre à de nouvelles évaluations psychologiques, et il appartiendra au CPS et aux autorités scolaires de décider s’ils peuvent récupérer leur enfant de sept ans.
Et bien sûr, personne ne met en cause les méthodes scolaires, alors qu’il est avéré que les méthodes globales en cours dans la plupart des écoles publiques du monde occidental ne conviennent nullement aux enfants, spécialement les enfants auditifs et intelligents. Des enfants porteurs d’un diagnostic d’hyperactivité en France ont vu tous leurs symptômes disparaître en suivant des méthodes d’apprentissage analytiques de la lecture, de la grammaire, des mathématiques.
Pauvre Camden !