Météo France nous l’affirme : l’été 2017 sera plus chaud que la moyenne. Voilà une prévision saisonnière prophétique au moment où Donald Trump se tâte pour sortir de l’accord de Paris. La politique s’appuie aujourd’hui ouvertement sur la science – ou ce qui paraît tel.
 
L’été sera chaud dans les maillots. Météo France annonce qu’il fera plus chaud en France d’au moins 0,6 ° centigrade par rapport à la moyenne des relevés de la période 1981 – 2010. Le magazine Sciences et Avenir empaquète l’information d’un volumineux pathos tendant à faire croire que la science et ses méthodes sont respectées (« discours prudent », « prévisions saisonnières à trois mois » « chaud probable »). Il donne la parole, pour faire plus vrai, à Jean-Michel Soubeyroux, membre des services climatiques de Météo France à Toulouse : « Arpège, notre modèle de prévision, voit ses résultats confrontés à onze autres services dans le monde, ce qui nous amène à établir le scénario à trois mois le plus probable entre trois possibilités, plus chaud, normal, et plus froid ».
 

Décision politique de Trump imminente : c’est chaud 

 
Après d’aimables considérations de ce genre sur la température des eaux de surface, le Pacifique tropical, el Niño, la Niña, le fait que rien de significatif n’est à signaler, le papier conclut que « la hausse des températures prédites est essentiellement le fait du réchauffement climatique ». Ce qui signifie implicitement qu’elle ne résulte d’aucune observation météo mais dépend entièrement des modèles mathématiques utilisés par les climatologues partisans du grand réchauffement dit. Autrement dit, cette annonce prophétique qu’on prétend déduire de la science est une affirmation politique. Et son utilité elle aussi est politique, au moment où la « communauté internationale », grandes multinationales comprises, craint que Donald Trump ne fasse sortir les Etats Unis de l’accord de Paris (son dernier tweet, RENDRE SA GRANDEUR A L’AMERIQUE a été interprété dans ce sens – ce qui est aventuré).
 

La climatologie, science ou propagande à caractère prophétique ?

 
Cet embrigadement de la météo au service du mythe du grand réchauffement survient après la déroute des climatologues. Le GIEC, qui n’a pas grand chose à voir avec la science mais asservit la recherche scientifique à la politique de l’ONU, falsifie l’image de la recherche sur le climat telle que les équipe de chercheurs la composent depuis des années sans apporter un argument rationnel à sa cause. Les médias en rajoutent sur le mensonge en donnant des interprétations abusives de la croissance des glaces au Pôle Sud après avoir occulté longtemps le phénomène. L’ONU, le prix Nobel, les médias, le GIEC, encore lui, se sont trompés gravement sur la couche d’ozone, les pluies acides, l’hiver nucléaire, et maintenant, pour faire peur, ils se trouvent réduits à faire donner la météo.
 

Un été chaud ? Señor Météo, Ah gla gla quel frigo !

 
C’est vraiment la stratégie du désespoir, car personne en France ne fait confiance à la météo. On sait « qu’ils » se trompent tout le temps, ou qu’ils font plaisir aux marchands de plage ou aux marchands de neige. Chacun a en mémoire le refrain révolutionnaire de Carlos (le vrai, le secrétaire de Sylvie Vartan, pas le terroriste) :
 
« Señor Météo, quand tu dis qu’il fait beau
 
Señor Météo, Ah gla gla quel frigo ».
 
C’est à peu près aussi fiable que les prévisions saisonnières à trois mois de Météo France, mais, dans les circonstances présentes, beaucoup moins manipulateur.
 

Pauline Mille