Et c’est la faute aux accords de Paris. Alors que la société publique d’exploitation pétrolière de l’Arabie Saoudite se prépare à sa privatisation partielle, les politiques de réduction de recours aux énergies fossiles favorisées par les accords de la COP 21 pourraient réduire la valeur de Saudi Aramco de 40 %, selon un groupe de recherches basées à Washington.
Greg Muttit d’Oil Change Corporation estime que les bourses de New York et Londres qui sont en concurrence pour obtenir le droit de vendre les parts de la société ne tiennent pas assez compte des variables de prix du pétrole, un risque considérable, ni du « risque climat ».
Pour l’heure, le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed bin Salman, s’emploie avec les autorités saoudiennes à améliorer la valorisation d’Aramco, notamment en séparant les actifs de la société de ceux de l’Etat saoudien et en réduisant la fiscalité sur ses bénéfices de 85 à 50 %.
Mais la variable du coût du baril fortement influencée par les décisions politiques « pour le climat » n’est pas prise en compte et peut induire une différence de sa valorisation dans les années à venir variant de quelque 950 à quelque 1.450 milliards de dollars, selon Oil Change Corporation.