Ce n’est pas par volonté de ne pas ôter directement la vie à sa petite fille, déjà prénommée Ava Joy, que Hayley Martin, 30 ans, a décidé de « renoncer » à l’avortement. Ayant appris lors de l’échographie des cinq mois que le bébé souffre d’une agénésie rénale bilatérale incurable qui entraînera sa mort pendant le travail ou à quelques minutes de la naissance, cette mère de trois enfants veut donner une chance à d’autres bébés malades en leur donnant accès à des organes pleinement formés.
L’avortement lui avait été proposé pour éviter le « traumatisme » de la naissance.
Il ne s’agira certes pas d’un prélèvement sur une personne vivante et l’altruisme de la maman ne fait pas de doute : elle a elle-même décidé de donner un de ses reins après la naissance ans l’honneur de cette petite fille qui ne vivra pas.
Reste la tristesse d’une situation ou le refus de l’avortement en vient à sembler exceptionnel et insolite, et supportable uniquement grâce à la récupération « utilitariste » des organes du nouveau-né.