Aux termes d’une étude publiée par Current Biology, les moustiques sont capables de se rappeler l’odeur d’une personne qui les a chassés pour les éviter par la suite.
Face à « l’hôte défensif », ces moustiques exposés à des « perturbations mécaniques » peuvent subir un « renforcement négatif » de leurs perceptions, ce qui les inciterait à aller voir ailleurs à l’heure de leur déjeuner. Enfin, à ce qu’il paraît…
L’étude de l’université de Washington à Seattle portait sur l’Aedes aegypti dont le système sensoriel est entièrement orienté vers le repérage des êtres humains. Il se révèle spécialement sensible à la température, à la vapeur d’eau émanant de la transpiration et aux odeurs corporelles, sans compter le CO2 expulsé lorsqu’on exhale.
On a comparé le comportement de moustiques « entraînés » par les brusques mouvements d’une cible humaine potentielle avec celui des moustiques « naïfs ». Les premiers préféraient piquer le bras de la personne qui ne les avait jamais chassés plutôt que celui de l’excité de la tapette, les seconds n’avaient pas de préférence et suivaient simplement et très efficacement, l’odeur humaine. La mémoire des coups subsistait pendant 24 heures au moins (l’étude n’est pas allée au-delà).
L’étude a également permis de montrer que certains sujets sont plus appétissants que d’autres au nez du moustique et que celui-ci s’en souvient pour mieux venir les réattaquer.
Voilà qui justifie qu’on se transforme en moulin-à-vent à la saison des moustiques. Mais de vous à moi, le coup fatal est plus efficace.