Comme en France avec les nouvelles règles pour les écoles hors contrat, la proposition des sociaux-démocrates qui gouvernent en Suède sans majorité parlementaire est motivée par ce qui se passe dans certaines écoles musulmanes. Néanmoins, et toujours comme en France, ce sont les libertés de tous qui feront les frais de cette réforme si elle est mise en œuvre. Sous prétexte de lutter contre la ségrégation des filles et contre l’endoctrinement religieux, le ministre de l’Administration publique Ardalan Shekabari, un Suédois d’origine iranienne, et le ministre de l’Enseignement supérieur Anna Ekström ont expliqué au nom de leur parti que leur proposition d’interdiction devait concerner toutes les écoles confessionnelles. Outre les 11 écoles musulmanes, seront donc visées aussi pour éviter toute discrimination entre religions les 59 écoles chrétiennes et une école confessionnelle juive. Encore que cette dernière pourrait bénéficier d’une exemption selon certaines déclarations. Contrairement au hors-contrat français, toutes ces écoles sont gratuites grâce aux subventions reçues de l’Etat car la loi suédoise interdit de faire payer la scolarisation des enfants et adolescents jusqu’à 18 ans.
Les écoles chrétiennes principales victimes d’une interdiction motivée par la ségrégation des filles dans certaines écoles confessionnelles musulmanes
« C’est aux enseignants et aux pédagogues qu’il faut confier la charges des écoles suédoises, et pas aux prêtres et aux imams », a argumenté M. Shekabari en assurant, lors de cette annonce faite le 13 mars, que son intention était de lutter contre la ségrégation scolaire pour préserver la cohésion sociale suédoise. Il semblerait d’après un sondage que près des trois quarts des Suédois seraient favorable à une interdiction de toutes les écoles confessionnelles, et que ce pourcentage est particulièrement élevé au sein de la droite nationale suédoise, c’est-à-dire chez les sympathisants des Démocrates de Suède.
Les mêmes causes produisent les mêmes effets en Suède et en France
Cette proposition a toutefois été critiquée y compris au sein du gouvernement. Le porte-parole du ministère de l’Éducation a déclaré que c’était une plaisanterie que de vouloir interdire des écoles en fonctionnement fondées sur les valeurs occidentales et le christianisme à cause d’autres écoles qui inculquent d’autres valeurs.
Il n’empêche que quand on met côte à côte cette proposition et le projet soutenu par le ministère de l’Éducation français de rendre beaucoup plus difficile l’ouverture et même le maintien en activité d’une école hors contrat, on se dit que les mêmes causes produisent les mêmes effets. En d’autres termes, après avoir permis l’immigration massive de musulmans et plus généralement de personnes issues de cultures différentes, voilà les gouvernements européens tentés de restreindre les libertés de tous les citoyens afin de préserver la cohésion sociale. Mais peut-être est-ce justement un des buts de cette immigration de masse. Après tout, les sociaux-démocrates suédois et les socialistes français militaient par le passé pour que toutes les écoles soient publiques, c’est-à-dire sous le contrôle de l’État. Avec le problème de l’islam radical importé sur leur sol, voilà une excuse toute trouvée pour remettre ce postulat au goût du jour.
On comprend mieux à quoi sert l’immigration de masse !
Bien entendu, pour que cette excuse tienne la route, il faut partir de l’hypothèse que toutes les religions se valent, et c’est bien la théorie dominante en France comme en Suède, même si cette supposition n’a aucun sens. La lutte contre l’islam radical permet ainsi de raviver le flambeau de la lutte contre la religion en général et la religion chrétienne en particulier. On comprend mieux pourquoi les gauches européennes et les obédiences maçonniques sont toutes favorables à l’immigration de masse.