C’est ainsi que le docteur Peter Daszak a décrit la théorie selon laquelle le COVID-19 aurait pour origine une fuite du laboratoire de Wuhan en Chine, où étaient menées des expériences sur les virus et sur les animaux. Or Peter Daszak n’est pas n’importe qui. C’est un zoologue britannique reconnu – il est président de l’Ecohealth Alliance, association de recherche sans but lucratif qui a son siège à New York – et qui travaillait en sous-traitance au laboratoire de virologie de Wuhan, et il a lui-même mené des recherches là-bas dans les mois qui ont précédé la « pandémie ». Ce membre éminent de la recherche officielle était lié au docteur Anthony Fauci, l’homme du COVID aux Etats-Unis, et ceux-ci viennent de renouveler leur confiance à Ecohealth Alliance pour continuer ses travaux, avec un chèque additionnel de deux millions trois cent mille dollars. Or, Peter Daszak s’était fait connaître mondialement par une lettre à la revue scientifique The Lancet dans les premiers mois de 2020, où il dénonçait l’hypothèse de la fuite du laboratoire comme une théorie du complot. Sans révéler, bien sûr, qu’il travaillait lui-même à Wuhan. Aujourd’hui, donc, il ne « rejette » plus cette possibilité, même s’il la juge « très improbable ». En attendant des « preuves » c’est « juste une théorie ». Dont acte. Comme celle du pangolin, ou des chauves- souris. Mais les vendeurs du marché de Wuhan n’ont pas écrit dans le Lancet que c’étaient des « théories du complot », au risque d’un conflit d’intérêt.