Anthony Fauci patauge lors de son audition à Washington : les mesures covid ne reposaient sur rien

Fauci audition mesures covid
 

Il était le grand « monsieur covid » à la fois sous la présidence finissante de Donald Trump et sous celle, commençante, de Biden : le Dr Anthony Fauci, ancien directeur du National Institute of Allergy and Infectious Diseases (NIAID) aux Etats-Unis, doit désormais répondre de ses décisions et il en ressort que les mesures qu’il a approuvées contre le coronavirus ne reposaient sur rien de concret. Fauci a été interrogé en début d’année à la demande de la sous-commission ad hoc de la Chambre des représentants : elle vient tout juste de publier le verbatim de l’entretien assorti d’un florilège des propos les plus frappants de celui qui a imposé le port des masques aux enfants et la fameuse « distanciation sociale ». Effarant…

Les mesures anti-covid, on s’en souvient, ont été imposées au moyen d’une brutalité voulue et recherchée, dans une entreprise qui déjà à l’époque apparaissait comme délibérément kafkaïenne, non seulement aux USA mais dans la plupart des pays du monde. Mais l’aura des Etats-Unis fait que les mesures approuvées par le Dr Fauci se sont imposées de manière d’autant plus virulente ailleurs. Et qu’il était interdit, chez lui comme ailleurs, de les remettre en question, sous peine de passer pour un « complotiste ».

Mais aujourd’hui, l’heure est à l’évaluation et aux rapports, aussi timides soient-ils, et les effets pervers du bouleversement total de la vie en société, surtout sur les enfants même si ceux-ci n’en ont pas été les seules victimes, deviennent difficiles à passer sous silence.

Le florilège, donc, publié par la sous-commission, n’hésite pas à assortir les explications de Fauci de ses propres appréciations.

 

L’audition surréaliste de Fauci sur mesures covid aux Etats-Unis

Sur la règle des « 6 pieds », par exemple : ce devoir impérieux de laisser au moins un mètre d’espace entre piétons, dont le non–respect pouvait entraîner de fortes amendes… « Vous rappelez-vous à quel moment sont apparues les discussions sur ce seuil minimum de 6 pieds ? », a demandé l’un des interrogateurs républicains. « Le Dr Fauci a témoigné de ce que la règle avait surgi de nulle part », commente le rapport. Ou comme le dit le docteur : « Vous savez, je ne me rappelle pas. En quelque sorte c’est apparu tout seul. Je ne me rappelle pas une discussion sur le fait que cela devait faire 5, ou 6, ou autre chose. C’est juste que 6 pieds, c’est… »

L’interrogateur l’interrompt alors. « Avez-vous vu des études qui soutiennent cette distance de 6 pieds ? » Fauci répond : « Je n’avais pas connaissance d’études qui… en fait, ce serait une étude très difficile à mener. (…) Ouais, ouais. Je pense que ça relèverait de la catégorie de l’empirique. Simplement une décision empirique qui n’était pas fondée sur des données, ni même sur des données qu’on puisse établir. Mais je pense fort pendant que je vous parle… Je ne me rappelle pas de discussion du genre : “maintenant ce sera” ; cela s’est simplement matérialisé, en quelque sorte, le fait de dire que 6 pieds serait la distance. »

Et pourtant, rappelez-vous : à l’époque on nous disait jusqu’à plus soif qu’il fallait suivre « la science » !

De la même manière, Fauci a été incapable d’apporter des preuves justifiant de faire porter des masques aux enfants. Avait-il vu des études en ce sens ? « Vous savez, ça se peut, Mitch, mais je ne me rappelle pas précisément en avoir vu. Ça se pourrait… »

 

Les études sur les méfaits des mesures covid ne pèsent rien

Interpellé sur les études qui ont montré les lacunes en matière des apprentissages, notamment du langage, et sur les troubles du développement chez les jeunes enfants contraints de porter un masque – les a-t-il seulement suivies ? – Fauci répond : « Non. Mais je crois qu’il y a de nombreuses études contradictoires : celles qui affirment l’existence d’un impact et celles qui disent le contraire. Je pense que c’est toujours en suspens. »

Fauci, à l’en croire, préfère s’appuyer sur l’inexistence d’études que de prendre en compte celles qui existent et dont nombre attestent d’un risque grave et réel.

Il a reconnu, cependant, qu’il était possible que les obligations vaccinales anti-covid imposées sous son autorité avaient pu entraîner une partie de la population dans « l’hésitation vaccinale » à l’égard d’autres vaccins. « Je ne sais pas. Mais je crois que c’est une chose que nous devons savoir », a-t-il dit.

Chose intéressante, Fauci a également concédé que l’hypothèse selon laquelle le coronavirus avait pu s’échapper lors d’un accident de laboratoire ne relevait pas forcément d’une « théorie du complot ». Il a souligné que l’hypothèse de l’origine naturelle avait sa préférence en fonction des données qu’il avait pu étudier : « Mais je garde l’esprit ouvert », a-t-il précisé. Et de reconnaître qu’il faudrait « beaucoup, beaucoup de coopération de la part des Chinois » pour qu’on vérifie une origine en laboratoire. « Etant données nos relations et la tension et les accusations réciproques, je crois que tout cela rend de moins en moins probable le fait de savoir un jour. »

 

L’audition de Fauci souligne qu’il sera difficile de connaître un jour l’origine du virus

Les rédacteurs de la note précisent alors que l’ancien directeur des CDC (Centers for Disease Control) Robert Redfield a témoigné devant la sous-commission qu’il pensait que l’origine du covid-19 ne pourrait être déterminée que par le renseignement, et non par la communauté scientifique : « Voilà une preuve supplémentaire de ce que l’origine d’une fuite depuis un laboratoire est entièrement plausible, et que le Parti communiste chinois a bloqué, et continue de bloquer toute investigation exhaustive. Mais le débat était tellement polarisé que les Américains ont été censurés sur les réseaux sociaux, et cela a entraîné un changement dans la manière dont le débat scientifique a été mené. »

Le même florilège relève que Fauci, en l’espace de deux jours d’audition, a dit plus de 100 fois qu’il ne se « souvenait pas » d’informations relatives au covid-19 : « Certaines de ces assertions n’étaient pas crédibles », commente sobrement la note – en particulier en ce qui concerne EcoHealth Alliance et son président, Peter Daszak, et la subvention qui leur fut accordées par NIAID, alors qu’EcoHealth faisait de la recherche hasardeuse sur les gains de fonction au laboratoire de virologie de Wuhan. Fauci, d’après ses dires, connaissait à peine Daszak, n’avait aucune idée des défauts de remontées d’information d’EcoHealth à NIAID et qu’en tant que directeur, c’étaient des questions qui ne seraient jamais remontées jusqu’à lui. Il a affiché une semblable ignorance à l’égard des procédures gouvernant l’octroi de subventions, allant jusqu’à dire qu’il n’avait jamais entendu parler de « normes » à cet égard. Un même « je ne sais pas » est venu clore le débat au sujet de normes imposées aux laboratoires étrangers bénéficiant de subventions NIAID : sont-ce les mêmes que celles gouvernant les laboratoires américains ? Là encore, Fauci affirme n’avoir aucune idée.

Un autre témoignage atteste de ce que Fauci demandait régulièrement des nouvelles de « Peter » – de Daszak, donc, qui était en étroite relation avec le Dr Morens qui fut le conseiller rapproché de Fauci pendant vingt ans, et notamment au sujet du covid.

 

Les restrictions mentales, une spécialité de Fauci ?

Concernant le vaccin, Fauci s’est aussi employer à justifier les propos de Biden annonçant que la piqûre empêcherait l’hospitalisation, le besoin de réanimation et la mort : selon lui, le président voulait dire « généralement » plutôt qu’« à 100 % ».

Les propres propos de Fauci qui avait qualifié les vaccins d’« impasse » pour le virus ont également été rappelés et il a expliqué qu’il voulait parler à ce moment-là, en mai 2021, d’une « protection significative vis-à-vis du virus » sur le plan individuel et non pas du fait que le vacciné deviendrait une « impasse » pour le virus en empêchant sa transmission. Ce n’est pas ainsi qu’ils avaient été présentés ni compris…

On apprend enfin, car Fauci le souligne, qu’en assurant devant une commission du Sénat que NIAID n’avait pas subventionné des recherches sur le gain de fonction des virus, il avait opéré une sorte de restriction mentale : il a déclaré en effet qu’il avait nié toute implication en se fondant sur une définition très particulière du « gain de fonction », et non une définition générale (qui aurait englobé les travaux menés à Wuhan) qu’il s’est d’ailleurs refusé à donner.

Tony Fauci se plaint aujourd’hui d’avoir passé plusieurs années à voir ses propos et ses actions « déformés ». Le pauvre homme. Comment lui demander, en plus, d’avoir de la compassion pour ceux qui ont été traqués, bâillonnés, masqués, enfermés, ostracisés, privés d’école, d’amis, de vie sociale, de travail, de revenus, de pratique religieuse, sur la foi de… rien ?

Et surtout : pourquoi toutes ces mesures liberticides ? Pour nous préparer à la « maladie X » et au RSI de l’OMS ?

 

Jeanne Smits