L’Arabie Saoudite a officialisé son adhésion aux BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), après des mois de négociations visant au renforcement de la coopération économique entre les pays. Les BRICS, qui se posent en concurrents du système économique mondial dominé par les Etats-Unis et autres pays occidentaux, dans le cadre de la « multipolarité » vantée contre l’Occident, ont accueilli au 1er janvier cinq nouveaux membres : outre l’Arabie Saoudite, alliée historique jusque-là des Etats-Unis, y entrent l’Egypte, l’Ethiopie, l’Iran et les Emirats Arabes Unis. L’Argentine devait également s’y joindre mais son nouveau président, Javier Milei, a fait marche arrière dès son élection. Le Venezuela marxisant vise à devenir membre permanent dès octobre prochain, lors du sommet des BRICS prévu à Moscou. La présidence tournante du groupe vient d’être assumée par la Russie ; Vladimir Poutine s’est engagé à faciliter l’entrée de nouveaux membres, une trentaine d’autres pays ayant manifesté leur désir de s’associer d’une façon ou d’une autre aux activités du groupe. Ainsi, le président socialiste du Venezuela, Nicolas Maduro, a-t-il indiqué dans un entretien au Monde diplomatique que le groupe représente « l’avenir de l’humanité » en raison de l’immense étendue de son pouvoir économique. Le PIB des BRICS dépasse d’ores et déjà celui du G7, avec 38 % du total mondial. Maduro a par la même occasion accusé Milei d’avoir fait une erreur « stupide », en faisant retourner l’Argentine « au 19e siècle » en tant que « vassale du monde impérial unipolaire ». De la part du président d’un pays acculé à la misère socialiste, porté à bout de bras par les prêts de son allié russe, notamment, une telle pique ne manque décidément pas d’outrecuidance.