Le festival de Cannes vient de récompenser quatre actrices dont une seule a fait parler d’elle parce qu’elle est un homme, « Karla Sofia » Gascon, né Carlos. Marion Maréchal a écrit sur X : « C’est donc un homme qui reçoit à Cannes le prix d’interprétation… féminine. Le progrès pour la gauche, c’est l’effacement des femmes et des mères. » Aussitôt six associations LGBTQIA+ ont porté plainte pour « injure transphobe », bientôt suivies par l’intéressé lui-même, qui poursuit Marion Maréchal pour « outrage sexiste en raison de son identité de genre ». C’est l’aboutissement d’un long processus d’accoutumance du public au déni de la réalité biologique et à l’inversion des valeurs, que l’on observe plus aisément dans les amusements et les spectacles. L’arc-en-ciel fait son cinéma, et se porte naturellement en justice (l’un de ses plus sûrs alliés) pour profiter de la situation et progresser encore.
Pour Marion Maréchal, un homme n’est pas une femme
Ce n’est pas mon rôle de prendre parti à propos de la tête de liste d’une liste concourant aux élections européennes du 9 juin, et je n’ai d’ailleurs nulle recommandation à faire. Mais enfin, de même qu’on doit noter que le catholique Joe Biden commet un péché grave en soutenant l’avortement, de même faut-il relever que Marion Maréchal a raison quand elle appelle un chat un chat et un homme un homme. Là où elle se trompe, c’est quand elle impute le « progrès » qu’elle dénonce à la seule « gauche » : c’est toute la société, gauche, droite et centre, à quelques exceptions près, on l’a vu lors de l’inscription de l’avortement dans la Constitution, qui se prête à l’inversion arc-en-ciel. Même si une petite partie de la presse de droite évite de s’enflammer pour Gascon, cette affaire n’a suscité ni au Figaro ni à CNews par exemple, la volée de bois vert et l’indignation spontanée qu’elle méritait. Nous sommes en face d’une révolution menée par les élites qui vise une inversion radicale de la morale.
Le « transphobe » est-il un « salaud » qui nie la réalité ?
Monsieur Gascon, qui avait terminé en pleurs son numéro de cabotinage à Cannes sur ce qu’il nommait une « message d’espoir » en lançant à l’attention des « personnes terribles » transphobes : « Voyons si vous changez, bande de salauds. » En apprenant la réaction de Marion Maréchal, il a déclaré d’un ton sévère : « Nous devons en finir avec ce genre de propos. » Son avocat, qui est aussi celui des associations LGBTQIA+, Me Etienne Deshoulières a justifié son action ainsi : « Les propos de Marion Maréchal nient l’existence même des personnes transgenres, ainsi que les violences et les discriminations dont ces personnes sont victimes au quotidien. »
L’inversion arc-en-ciel a la phobie de la femme
Outre l’éternelle stimulation de la compassion pour la souffrance des trans, c’est une inversion tranquille qui l’anime : au lieu de reconnaître que les trans nient la nature, il reproche à la nature de nier les trans. Et le pire est que l’ensemble de la presse, dans les comptes-rendus de la chose, prennent, par leur façon de la relater, partie pour l’inversion arc-en-ciel. L’amusant de cette triste histoire est la réaction du collectif féministe Némésis sur X : « L’idéologie trans invisibilise les femmes. Il y avait de nombreuses actrices à récompenser mais encore une fois, c’est un homme que l’on récompense à la place : l’acteur transgenre Karla Sofía Gascón. » A ma connaissance, nul n’a porté plainte contre Némésis.