Les Etats-Unis ont été particulièrement frappés par la crise des abus sexuels de la part de clercs catholiques, au point qu’aujourd’hui de nombreuses enquêtes ont été ouvertes de la part de la justice civile au risque de déstabiliser l’Eglise aux Etats-Unis dans son ensemble, alors même qu’un grand nombre d’évêques ont intérêt à ce que tout cela soit enterré le plus vite possible. Une chronique publiée par The Wanderer s’interroge sur la suite des événements, en soulignant ce point essentiel : lors de la conférence de Dallas en 2002, où les évêques américains prenaient des mesures pour éviter que de tels faits ne se reproduisent, ils n’ont pas voulu répondre à la question de savoir quelle en était la cause et la racine. Un évêque avait proposé que cette question soit inscrite à l’ordre du jour ; aucun de ses confrères ne lui apporta sa voix. Une des réponses avancées aujourd’hui par The Wanderer jette une lumière intéressante sur l’affaire, montrant que les programmes d’éducation sexuelle « catholique » promues à l’époque dans les écoles sous la responsabilité des évêques ont joué un rôle important qui ont d’ailleurs entretenu la crise après 2002, favorisant notamment la culture de l’occultation.
Le journaliste souligne au passage que le rôle joué par l’ex-cardinal McCarrick dans la charte issue de la conférence de Dallas en 2002 a été déterminant. Cette charte aboutit notamment à l’impunité totale pour les évêques « couvrant » des cas d’agression sexuelle. Selon The Wanderer, c’est encore lui qui a imposé la mise en place du programme « Environnement sûr » dans chaque diocèse.
Nommer les vraies causes des abus sexuels dans l’Eglise
De nombreux diocèses se sont tournés dès lors vers des prestataires externes, qui se sont révélés être souvent liés à des organismes laïques anti-catholiques et homosexualistes. Le fait est que ces « experts » ont fréquemment recommandé la mise en place de parcours « Virtus » de formation des adultes chargés de faire les cours « Child Touch » ou « Bad Touch » aux élèves. Le programme passe à côté de la dimension homosexuelle des agressions commises, chargeant les laïcs de la responsabilité dans les affaires d’abus commis par des clercs.
Au fond, ces programmes d’» éducation sexuelle » et de sensibilisation aux dangers mettaient en avant l’interprétation du lobby homosexuel, avec ce message simple, affirme The Wanderer : « Le viol homosexuel n’est pas le problème, le problème, c’est l’homophobie. »
Le programme Virtus, avec l’approbation de la conférence des évêques des Etats-Unis, usurpe le droit des parents dans le domaine de l’éducation sexuelle et expose les enfants – dès l’âge de 18 mois puisqu’il est destiné aux enfants scolarisés de tous âges – à des descriptions explicites des organes sexuels et des « situations sexuelles ». Ces images et ces descriptions visent des enfants qui sont encore à l’âge de l’innocence et qui n’ont pas la capacité de comprendre la valeur de la dimension affective de la sexualité, ni celle d’aborder de telles images dans le juste contexte moral, comme le fait remarquer une association de parents américaine qui invite ceux-ci à refuser de tels violations de leurs droits et de l’innocence de leurs enfants.
Aux Etats-Unis, des programmes d’éducation sexuelle pour éviter les agressions portent atteinte à l’innocence des enfants
Il a été établi que dans l’Oklahoma, des hommes homosexuels pratiquants pouvaient parfaitement suivre les cours de formation Virtus – dans de nombreux diocèses à travers les États-Unis, ces cours sont obligatoires pour quiconque veut faire du bénévolat paroissial auprès d’enfants – et même dispenser ces cours.
Ce n’est sans doute pas un hasard si l’ex-cardinal McCarrick avait imposé aux parents de son diocèse de Washington de faire suivre ce type de cours à leurs enfants scolarisés dans les écoles catholiques, allant jusqu’à ordonner à toutes celles relevant de l’archidiocèse d’exclure tout enfant auquel ses parents auraient interdit de participer au programme « Child Lures ». La multiplication de plaintes de la part de parents, non seulement dans son diocèse mais ailleurs, et le fait que celles-ci soient restées sans réponse, sont remarquables.
Et ce n’est sans doute pas un hasard non plus si l’obligation d’assister à des cours sur les abus sexuels a été levée au début du pontificat du pape Benoît XVI, le jour même où il acceptait la démission de Theodore McCarrick…
La question aujourd’hui, avance The Wanderer, est de vraiment faire la lumière sur ce qui s’est passé au sein de l’Eglise, et d’obliger le responsable à reconnaître qu’il y a bien un lien entre l’homosexualité et le viol homosexuel. Cela ne veut pas dire que tout homosexuel est un violeur, mais que dans les cas d’agressions sexuelles d’hommes sur des adolescents et des jeunes hommes, qui forment la très grande majorité – 80 %, pour reprendre la proportion retenue par le rapport américain John Jay – des cas d’abus sexuel mis au jour au cours de ces dernières décennies étaient d’ordre homosexuel.