Obama fait une nouvelle concession à l’Iran pour parvenir à un accord sur le nucléaire

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Le Wall Street Journal révèle que les « ajustements » faits par l’administration Obama pour parvenir à un accord sur le nucléaire iranien comportent l’abandon – au moins temporaire – des demandes d’inspection des sites nucléaires suspects par les Nations unies que l’Iran a toujours refusées, malgré les sanctions économiques imposées en conséquence.
 
Une semaine avant l’éventuelle signature de l’accord, l’Iran a en effet refusé de coopérer avec les Nations unies qui cherchaient à savoir si le pays avait tenté d’accéder à l’arme nucléaire par le passé. Résultat : les Etats-Unis et ses partenaires diplomatiques sont en train de réviser leurs demandes en vue de faire aboutir l’accord sur le nucléaire iranien, qui marquera la levée des sanctions imposées par les Nations unies sur le pays.
 
Des concessions qui pourraient donc être faites après un week-end pendant lequel le guide suprême Ali Khamenei a appelé à la « mort des Etats-Unis » sans aucune réaction de la part du département d’Etat d’Obama.
 

L’Iran refuse toute inspection des Nations unies dans le cadre d’un accord sur le nucléaire

 
L’enjeu initial n’était pas seulement de faire admettre aux mollahs qu’ils n’ont pas pleinement coopérer avec les inspecteurs des Nations unies par le passé, mais également de maintenir ces inspections à l’avenir. « Le refus de l’Iran de mettre en œuvre le plan de travail de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) menace de saper les perspectives d’un accord complet » ont affirmé des diplomates investis dans la discussion. Selon ces officiels, il est impossible de faire confiance aux promesses de l’Iran s’il est impossible de comprendre son passé.
 
L’Occident avait accusé l’Iran de conduire des tests nucléaires sur des sites militaires non loin de Téhéran et d’avoir des bureaux gouvernementaux secrets dédiés à cette tâche. Les agences de renseignement américaines avaient même conclu que l’Iran avait bien un programme d’arme nucléaire, qui aurait été achevé en 2003. C’est la raison pour laquelle les Etats-Unis et ses partenaires dans les négociations tentaient jusque récemment d’accéder au passé du nucléaire iranien.
 
Le nouveau plan dispense Téhéran de faire immédiatement la lumière sur les questions soulevées par l’IAEA dans un rapport publié en 2011, contrairement à ce qui était prévu. La pleine connaissance des travaux nucléaires passés de l’Iran serait réclamée au cours des prochaines années, comme condition de l’accord passé sur le nucléaire qui devrait rester en vigueur pendant 15 ans.
 

Un ancien ambassadeur américain dénonce la stratégie d’Obama et réclame de bombarder l’Iran

 
Le Wall Street Journal précise que des alliés des Etats-Unis comme Israël ou l’Arabie Saoudite se sont ouvertement opposés à la diplomatie iranienne sur ce point.
 
L’ancien ambassadeur américain John Bolton écrivait récemment une tribune dans le New York Times, intitulée « Pour stopper la bombe iranienne, bombardons l’Iran », dans laquelle il accuse Obama d’avoir transformé une situation mauvaise en une catastrophe imminente.
 

Des concessions toujours plus importantes

 
John Bolton dénonce les efforts toujours plus frénétiques de l’administration Obama pour parvenir à un accord avec l’Iran, passant outre le fait que les concessions demandées à Washington sont toujours plus importantes. La raison pour laquelle il souhaite désormais que les Etats-Unis bombardent les sites nucléaires iraniens est simple : cela permettrait de retarder le travail nucléaire du pays et ainsi le successeur d’Obama pourrait négocier un accord plus prudent – voire changer le régime en place à Téhéran…
 
En attendant, l’accord pourrait bien être signé dès le 29 mars à Lausanne, si l’on en croit les emplois du temps respectifs du secrétaire d’Etat américain John Kerry, du ministre russe des Affaires étrangères Sergey Lavrov et du ministre iranien des Affaires étrangères Javad Zarif.
 
Les décisions géopolitiques de Barack Obama sont de plus en plus clairement en faveur de l’Iran, allié de la Russie, quitte à aller contre Israël, l’Arabie Saoudite et certains de ses alliés européens…