L’activité du secteur privé ralentit moins vite…

Activite Secteur prive Ralentit Moins
 
L’activité du secteur privé en France s’est presque stabilisée en décembre, et ce en dépit d’une nouvelle dégradation dans l’industrie, selon l’indice PMI publié aujourd’hui par l’analyste économique Markit. En clair, ce n’est pas encore le Pérou, mais l’activité du secteur privé français ralentit moins vite qu’auparavant.
 
L’indice composite PMI s’est très exactement établi à 49,1 points (au lieu de 47,9 points le mois dernier), soit presque au seuil des 50 points qui aurait traduit l’arrêt de la dégradation de l’activité, qui continue donc à se contracter légèrement. « Les dernières données montrent que la contraction de la production du secteur privé français s’est atténuée en décembre », résume Markit dans le communiqué publié à cette occasion.
 

L’activité ralentit moins vite…

 
Il y a donc la perspective d’une amélioration si l’on considère que l’activité du secteur privé français était en régression depuis le mois de mai. Selon les économistes de Markit, le redressement de l’indice global s’explique tout d’abord par la bonne tenue des services, lesquels reviennent pratiquement à l’équilibre, à 49,8 points.
 
A l’inverse, la dégradation se poursuit dans l’industrie, où l’indice a chuté à son plus bas en quatre mois, soit 47,9 points (après 48,4 points en novembre). Les performances du secteur manufacturier, poursuit Markit, « continuent de préoccuper, avec une chute accentuée de la production, alors que des informations font état d’une demande toujours faible et de fortes pressions concurrentielles ».
 
Cet indicateur économique est considéré comme apportant une estimation fiable de la situation économique, puisqu’il repose sur l’exploitation des données fournies par environ 85% des 750 compagnies françaises interrogées chaque mois par la société.
 
En parallèle, on notera que le moral de nos voisins allemands est en hausse, selon le baromètre ZEW publié ce même mardi pour le mois de décembre : il est passé de 11,5 points le mois dernier à 34,9 points. Une remontée intéressante, après dix mois de repli consécutifs, même si la faiblesse actuelle de l’activité allemande inquiète les observateurs.
 

Zone euro : le secteur privé en panne

 
Enfin, en ce qui concerne la zone euro, l’office européen de statistiques Eurostat observait ce même jour qu’elle a enregistré un excédent commercial de 24,0 milliards d’euros en octobre, après un excédent de 18,1 milliards en septembre. Pour autant, exportations et importations ont encore diminué. La société Markit observe que la tendance générale demeure faible, et que les entreprises continuent de baisser leurs prix. Selon ses analystes, la croissance ne devrait donc être que de 0,1% dans l’ensemble de la zone euro au quatrième trimestre. Et la perspective est plutôt morose. « La périphérie bénéfice d’une croissance plus élevée, mais le risque, c’est que si le cœur [de la zone euro] reste faible, cela se propage à la périphérie et que l’ensemble reparte à la baisse », souligne l’un d’eux.
 
Il va donc encore falloir attendre avant de parler sérieusement de croissance, et – surtout ! – d’en ressentir les effets.