Les robots semblent gagner en intelligence de façon inversement proportionnelle à la perte de capacités intellectuelles des humains. Alors qu’une étude montre que le quotient intellectuel perd sept points par génération pour les gens nés après 1975, les robots dotés d’intelligence artificielle (AI) en « savent » de plus en plus. Selon Max Tegmark, physicien et astrophysicien, l’automatisation de l’intelligence pourrait atteindre un point tel que les robots pourraient supplanter les hommes, prendre le pouvoir, voire réduire l’humanité en esclavage. Pire encore : ce scientifique rapporte que certains de ses collègues souhaitent ouvertement cette « évolution » en forme de régression anthropologique, au profit d’une soi-disant « race supérieure ».
Max Tegmark prévient qu’une AI super-intelligente pourrait supplanter les humains
On parle déjà depuis quelques temps de ces robots qui remplaceraient les travailleurs, voire les épouses (ou les époux), au point que certains plaident pour une légalisation de « mariages » humain-robot… sans préjuger de ce qui pourrait advenir de dramatique en cas de divorce face à une intelligence artificielle perverse et cynique. Max Tegmark, professeur suédo-américain au MIT et directeur scientifique du Foundational Questions Intitute, a expliqué en avril lors d’un congrès à Vancouver que « l’un des projets de (ses) collègues était de construire une AI super-intelligente et de la maintenir sous contrôle humain comme un chien en esclavage ». Mais, a-t-il immédiatement objecté, « on peut raisonnablement s’inquiéter que nous, les humains, ne soyons pas suffisamment futés pour maîtriser une telle intelligence ». « Mis à part les questions morales qu’on peut se poser sur le fait de réduire en esclavage des esprits supérieurs, il conviendrait de s’inquiéter de voir ces super-intelligences nous supplanter », a-t-il lancé, estimant qu’elles pourraient « s’imposer et prendre le pouvoir ».
Pour les scientifiques athées, l’AI déboucherait sur une race supérieure, note Max Tegmark
Il en est qui ne s’alarment pas plus que cela, a déploré Max Tegmark, citant ces chercheurs « qui se félicitent de cette perspective dès lors qu’ils en sont les auteurs ». « J’ai des collègues qui ne voient aucune objection alors que cela pourrait entraîner l’extinction de l’espère humaine », s’est-il indigné. Pas de quoi être surpris, quand on connaît la boulimie scientifique et l’ego surdimensionné des matérialistes athées, des gens qui se féliciteraient d’avoir donné naissance à une « race supérieure » destinée à gouverner la planète. « Ils considèrent que l’AI constitue notre descendance, un peu comme nos enfants », ajoute-t-il.
Si l’on suit les tenants du dogme scientiste, l’homme n’est guère que quelques kilogrammes d’eau et de constituants chimiques, une sorte de robot organique. Son extinction est donc à leurs yeux une évolution tout à fait envisageable du fait qu’une population de robots (humains) doit pouvoir être remplacée par une autre (artificielle), du moment qu’elle est supérieure. L’évolutionnisme dans toute son absurdité. Ce point de vue est au demeurant aussi celui des pseudo-élites qui se félicitent de remplacer les populations occidentales par des populations allochtones issues de l’immigration venue du Tiers-monde. Nos scientifiques ne font que porter le raisonnement un peu plus loin : ils étalent non plus leur manque de loyauté envers une nation, mais envers la totalité de l’espèce.
Tegmark pose aussi la question de la morale : « Comment savoir que l’AI aura intégré nos meilleures valeurs ? » Débat douloureux quand on voit le degré de dégradation de nos cultures relativistes et nihilistes. Or le terme même de « valeurs » renvoie à une pensée sans Dieu, à des références relatives à l’époque, sans lien avec les « vertus », celles que le temps et la foi ont poli et défini : honnêteté, prudence, tempérance, foi, joie, diligence…
Max Tegmark rejoint les mises en garde de Stephen Hawking sur les robots
Max Tegmark n’est pas le premier à mettre en garde face aux dérives potentielles de l’AI. En 2015, le physicien Stephen Hawking avait averti que l’AI pourrait supplanter l’homme dans le siècle à venir. « Nous devons nous assurer que les ordinateurs aient des objectifs conformes aux nôtres », prévenait-il. Mais comment s’en assurer si les robots sont vraiment « intelligents » et dotés d’un dangereux « libre arbitre » ? Les gens « qui ne veulent pas voir disparaître l’espèce humaine devraient avoir voix au chapitre », plaide Tegmark, qui relativise toutefois en évoquant d’autres menaces, telles que les astéroïdes.
Reste, relève Selwyn Duke pour thenewamerican.com, que « si les histoires d’apocalypse se vendent bien, la vraie question qui demeure derrière tout cela est celle de notre disparition personnelle, de notre mort, qui survient toujours trop tôt ». C’est la raison pour laquelle la foi, et l’espérance en quelque chose qui dépasse notre monde transitoire, reste au centre de tout. C’est seulement si Dieu est absent de nos vies que les Dr Frankenstein, qui prétendent eux-mêmes remplacer le Créateur, peuvent prendre le dessus et prétendre qu’une domination par l’AI pourrait remplacer celle des hommes. L’homme-dieu, parce que sans espérance, est suicidaire.