L’auteur de la purge d’Halloween va poursuivre Castaner : l’insoutenable légèreté des Millenials

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Ceux que les Anglais nomme Millenials, nés en 2000, vivent dans un monde d’insoutenable légèreté que le réel n’atteint pas. Pour son auteur, l’appel à la purge pour Halloween est une bonne blague, Castaner a tort de le poursuivre en justice, c’est à lui de porter plainte. Une génération perdue par les médias et l’école.
Il est grenoblois, il a dix-neuf ans, il est hilare et frisé sur la photo, on ne connaît pas son nom. Il a appelé à une grande « purge » pour Halloween sur Snapchat. Qu’entendait-il par là ? C’est une référence à la série américaine The Purge où tous les crimes sont autorisés le temps d’une nuit. L’intention du message était claire, et, sur différents réseaux sociaux, des messages qui ne faisaient pas dans la légèreté, en précisaient les moyens. L’un d’eux, intitulé « Les règles de la purge de Corbeil-Essonnes », appelait à attaquer les forces de l’ordre « au mortier, feux d’artifice, pétards, pierres ».
 

L’auteur de la purge d’Halloween prétend avoir fait une blague

 
Aujourd’hui, le premier auteur de l’appel à la purge jure ses grands dieux qu’il a fait une « blague » et reproche à Christophe Castaner d’avoir eu une « réaction disproportionnée ». Il « a des relations tout à fait normales avec la police, il n’a jamais eu l’intention de lui faire du mal », et il envisage de poursuivre en justice le ministre de l’intérieur. Estimant en effet que « Halloween doit rester une fête », Castaner veut qu’il passe au tribunal, ce qui aura lieu le 28 novembre. Dans son élan, le ministre a un peu anticipé la réaction de sa collègue garde des Sceaux et du parquet.
Ceux-ci auraient choisi pour chef d’inculpation la « provocation, non suivie d’effet, au crime ou délit ». La purge demandée sur les réseaux sociaux n’a pas eu lieu. Les forces de l’ordre ont bien relevé la nuit d’Halloween des « événements graves », mais moins qu’en 2017. Il n’y a eu qu’une centaine d’interpellations et 82 gardes à vue. Il est vrai que Castaner avait mobilisé préventivement 15.000 policiers et gendarmes. Pour des citrouilles et des bonbons : la Toussaint est tout de même plus calme.
 

La réaction de Castaner insoutenable ?

 
Cela rend notre Isérois blagueur vindicatif. Selon son avocat, il « n’est pas dans le regret ni dans l’excuse, mais dans la colère », et il entend poursuivre Castaner pour sa poursuite « disproportionnée ».
Réaction typique des millenials, telle qu’on les observe en Angleterre. Tout leur est dû, tout est pour eux offense et blessure, tout est objet de revendications et de procès. C’est la génération « flocons de neige ». Enfermés dans leur sensiblerie et dans leur jeux vidéos, pourris d’idées fausses par l’école et les médias, ils n’ont aucune idée de la réalité, ni bien sûr de la plus élémentaire responsabilité. Dans leur légèreté, ils ignorent que leurs actes les suivent, et que ce qu’ils considèrent comme une bonne blague peut avoir des conséquences funestes.
 

Flocons de neige : la légèreté des milleniums

 
On dit que la provocation à la « purge » n’a pas été suivie d’effet : qu’en sait-on, et que sait-on de l’avenir ? Avec internet et les réseaux sociaux, l’influence des campagnes de buzz, des « vidéos virales », etc. est imprévisible, elle n’est pas mesurable.
Le pauvre petit biquet isérois ne semble pas voir non plus que la qualification judiciaire de sa « blague » est extraordinairement indulgente. Il ne se rend pas compte qu’il jouit d’une discrimination positive du système. En d’autres domaines (notamment la haine raciale), des dizaines de prévenus sont poursuivis pour une incitation qui n’existe pas, et qui n’est jamais suivie d’effet, on le mesure sur des décennies. Ils sont pourtant lourdement condamnés. L’auteur de la purge de Halloween incarne dans toute son horreur l’insoutenable morgue des millenials, petits marquis en herbe du totalitarisme qui s’installe.
 
Pauline Mille