A en croire les avertissements du GIEC, qui vient de nous abreuver d’une nouvelle série d’annonces catastrophiques qui se réaliseront si l’humanité n’obéit pas aux injonctions quasi religieuses des instances internationales de lutte contre le « changement climatique », leur seul souci est la sauvegarde de la vie sur terre telle que nous la connaissons. Mais derrière les préoccupations affichées des réchauffistes, un autre objectif se cache, politique celui-là : celui dont on parle peu et plus discrètement, mais dont les contours sont visibles à ceux qui ont des yeux pour voir. Il n’est pas inutile de faire des rappels réguliers à ce propos ; cette fois ce sera en citant un récent article repris par LifeSiteNews sur American Thinker.
Commençons avec Christiana Figueres – celle qui a avoué en septembre le lien entre le bouddhisme et son engagement à la tête de la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques entre 2010 et 2016, nous en parlions ici. Interrogée en février 2015 lors d’une conférence de presse à Bruxelles, toujours en fonction à l’ONU, donc, elle lâchait :
« Pour la première fois au cours de l’histoire de l’humanité, nous nous sommes imposé la tâche de modifier intentionnellement le modèle de développement économique qui a régné depuis la révolution industrielle » – autant dire, s’en débarrasser.
Les avertissements du GIEC ne rappellent pas les vrais objectifs de la lutte contre changement climatique
Le haut fonctionnaire onusien faisait évidemment référence au capitalisme et à l’économie de marché : l’année précédente, Christiana Figueres s’était plainte du système bipartite américain qui selon elle, représente un obstacle pour les objectifs du climat fixé par l’ONU. Dans le même temps, elle félicitait la Chine – gouvernée par un parti unique communiste – du travail accompli pour réduire les émissions carbone et imposer les normes onusiennes, alors même que la Chine est de loin le plus gros émetteur mondial et que le fait d’en avoir fait l’usine du monde a démultiplié les transports de marchandises qui eux aussi, jouent un rôle de premier plan dans l’augmentation de facteurs supposés aggraver le réchauffement.
Le message est aisé à deviner : une société dirigiste, communiste, impose plus facilement ce changement de modèle de développement économique qu’une société de libertés.
Autre haut fonctionnaire onusien peut-être un peu trop prolixe, du GIEC cette fois, le Dr Ottmar Edenhofer, déclarait le 14 novembre 2010 au journal suisse Neue Zürcher Zeitung : « Il faut se libérer de l’illusion selon laquelle la politique internationale du climat est une politique environnementale. [Ce que nous faisons] n’a quasiment rien à voir avec le climat. Nous devons affirmer clairement que nous utilisons la politique du climat pour redistribuer de facto la richesse mondiale. (…) La politique du climat n’a quasiment plus rien à voir avec la protection de l’environnement. Le prochain sommet mondial sur le climat à Cancun sera en réalité un sommet économique au cours duquel on négociera la distribution des ressources mondiales. »
Le changement climatique, un vecteur pour la mise en cause des pays riches
Edenhofer disait les choses d’une manière un peu moins abrupte, et on a cité ses propos hors contexte, diront certains. Quoique… Il réfléchissait à la manière dont il allait falloir en quelque sorte « exproprier » les pays disposant de réserves d’énergies fossiles au nom du climat. « Avant tout, nous, en tant que pays industrialisés avons réalisé la quasi-expropriation de l’atmosphère de la communauté mondiale » : on comprend qu’il s’exprime du point de vue de ce qu’ils appellent la justice climatique qui fait payer les riches, qui impose le socialisme international aux propriétaires du charbon et du pétrole. Changement de modèle économique ? Sans aucun doute, et revendiqué qui plus est !
Ce socialisme va plus loin, écrit John Eidson dans American Thinker : « Les progressistes, qui ont beaucoup de pouvoir dans ce pays, pensent qu’il n’est pas juste que des milliards de personnes à travers le monde vivent par terre dans des huttes alors que les Américains dorment sur des matelas confortables dans une ambiance climatisée. Les élites progressistes qui sont de cet avis – on les trouve en majorité dans le Parti démocrate et 100 % d’entre eux ont un style de vie opulent, fondé sur le carbone – pensent aussi qu’il faut donc “partager” (comprenez : redistribuer) une bien plus grande part de la richesse des Etats-Unis. La redistribution globale de la richesse est le précepte numéro un du communisme ; ceux qui la préconisent sont, par définition, des communistes, qu’ils l’avouent ouvertement ou non. »
Les réchauffistes visent la levée de nouvelles taxes, outils de redistribution
C’est cette logique qui justifie la multiplication des taxes, poursuit-il, non pour lutter contre le changement climatique comme on le prétend mais pour « financer la redistribution de richesse la plus massive de l’histoire de l’humanité, des milliers de milliards de dollars, littéralement, soutirés sous de faux prétextes aux contribuables américains qui ont travaillé dur pour cette richesse, à transmettre à des gouvernements corrompus de chaque nation non développée au prétexte d’“aide climatique” ».