Actuellement crédité – c’est inédit – de 8 % des intentions de vote lors des élections anticipées au Royaume-Uni, début juillet, le parti Vert n’aura certainement pas le pouvoir mais, dans une situation où aucune formation politique ne devrait obtenir une majorité absolue au Parlement, le jeu des alliances pourrait bien lui accorder une certaine capacité de nuisance… A défaut, il aura lancé une idée à laquelle les Britanniques vont pouvoir commencer à s’habituer : mettre à l’amende les familles et autres grands voyageurs adeptes de l’avion et des vols fréquents. En osant annoncer une mesure aussi impopulaire et liberticide pour « sauver la planète », le parti Vert prépare les esprits à ce que d’autres plus puissants pourraient vouloir mettre en place demain. Appelons cela un ballon d’essai.

On aurait tort de considérer cela comme une affaire purement britannico-britannique.

Le parti Vert britannique part en guerre contre l’avion (et les riches)

C’est mercredi que le Green Party a présenté son manifeste dans la seule circonscription où il possède un élu à Westminster : Brighton Pavilion. En l’état actuel, il pourrait en gagner trois de plus lors du vote début juillet.

Leur proposition, ont-ils expliqué au Daily Mail, ne concerne pas les familles qui prennent l’avion une fois l’an pour partir en vacances, mais les voyageurs qui se déplacent pour des raisons professionnelles ou les « gens qui ont des moyens et qui prennent souvent l’avion ». « Seuls 15 % de la population prennent 70 % des vols », dénoncent-ils.

Surtaxer les « riches » qui prennent l’avion

A titre d’exemple, les personnes recourant à dix trajets en avion sur un an se verraient obligées de payer un supplément de 585 livres sterling (près de 700 euros).

Les Verts britanniques ne s’arrêtent pas là, puisqu’ils feront également pression pour l’interdiction des vols court-courriers domestiques.

Et parce que l’écologisme est avant tout un outil de mise en place du socialisme, ils se sont aussi engagés à surtaxer les « concentrations excessives » des richesses ainsi que les classes moyennes un tant soit peu aisées, pour récolter 170 milliards de livres supplémentaires chaque année.

A.D.