Si la société américaine rejette de plus en plus l’avortement, c’est que les pro-vie ont plus d’enfants que les autres, et l’avenir leur appartient. Telle est la conclusion d’une étude la Northwestern Université de l’Illinois intitulée GSS (General Social Survey) et portant sur trente-trois ans d’observation, de 1977 à 2010.
L’étude constate que la croissance de l’opinion « pro choice » consécutif au fameux arrêt Roe contre Wade s’est arrêtée et qu’un renversement de tendance se dessine. Les auteurs notent : « Ce revirement est particulièrement notable parmi les cohortes des plus jeunes, malgré une tendance au gauchissement sur des sujets apparemment liés. » Et ils l’expliquent par la variable « famille nombreuse ».
 

Pro-vie contre pro-choix : l’avenir n’est plus à l’avortement

 
Les pro-vie ont en effet 27 % d’enfants en plus que les partisans de l’avortement libre, en moyenne. Et l’écart croît : chez les parents nés avant 1940 le rapport entre le nombre d’enfants chez les pro-vie et celui des pro-choix était de 1,2, il est aujourd’hui de 1,5 chez les parents nés entre 1975 et 1980. Ces données purement arithmétiques sont amplifiées par le fait que les convictions pro-vie se transmettent mieux dans les familles pro-vie que les convictions pro-choix dans les familles pro-choix. La vie a le vent en poupe, le choix de la mort devient ringard et de plus en plus rare aux Etats-Unis. Bonne nouvelle.