Biden instaure la Journée de la visibilité transgenre, le jour même de Pâques

Biden Pâques transgenre journée
 

Sont-ce les 25 millions de dollars récoltés la veille, lors de la grosse levée de fonds opérée avec ses compères démocrates, qui ont galvanisé Joe Biden ? Barack Obama et Bill Clinton lui ont peut-être même soufflé la bonne idée… Quoi qu’il en soit le président américain, en plein Vendredi Saint, a déclaré que le surlendemain, à savoir le jour de Pâques, serait la « Journée de la visibilité transgenre ». Clairement, ce n’est pas passé. Les conservateurs sont montés au créneau devant cette provocation évidente qui sonne comme un défi à sept mois des présidentielles, à moins que ce ne soit le signe d’une bêtise absolue, vu le nombre d’Américains et donc d’électeurs qui se voient ainsi injuriés. Mais les chrétiens reconnaissent-ils toujours le Christ, Celui qui est ressuscité, dans toute sa Vérité ?

Pour Biden, en tout cas, il est certain que non.

 

Le choix de Pâques : Biden a commis une grave insulte à l’égard des chrétiens

« L’attaque est stupide, cette journée est fêtée le 31 mars depuis des années ! » De toutes parts, on entend cet argument pour défendre le geste de Joe Biden. Certes, cette date a été lancée en 2009 par une militante américaine, et si elle a connu d’abord peu de succès, elle a fini par se répandre au niveau international, le lobby LGBT raffolant de ce genre d’entrisme social, de vitrine où l’on prétend montrer triomphalement le sommet d’un iceberg quand il n’y a rien sous la surface… Mais elle n’avait jamais été établie comme telle par le gouvernement américain.

Et Joe Biden s’en est, de manière effective, chargé, après un très long message de défense, voire de promotion : « Moi, Joseph R. Biden JR., en vertu de l’autorité qui m’est conférée par la Constitution et les lois des Etats-Unis, proclame par la présente, le 31 mars, Journée de la visibilité transgenre. »

Un message dégoulinant de satisfaction qui acte toutes les victoires obtenues. « Je suis fier que mon gouvernement ait défendu la justice depuis le début, en œuvrant pour garantir que la communauté LGBTQI+ puisse vivre ouvertement, en sécurité, dans la dignité et le respect. Je suis fier d’avoir nommé des dirigeants transgenres dans mon administration. (…) Je suis fier d’avoir promulgué le Respect for Marriage Act, garantissant à chaque Américain la possibilité d’épouser la personne qu’il aime. (…) Aujourd’hui, nous envoyons un message à tous les Américains transgenres : vous êtes aimés. Vous êtes entendu. Vous êtes compris. Vous êtes l’Amérique. »

 

« Quiconque ne veut pas se convertir doit être puni et humilié »

Ça n’a pas pour autant empêché Biden de publier, dimanche, un timide Joyeuses Pâques, en fin de matinée… Quelque part, on aurait préféré qu’il s’en abstienne. Evoquer « le sacrifice », « le pouvoir de l’espérance et la promesse de la résurrection du Christ » après une telle déclaration est sans doute la véritable offense, le mélange inaudible et révoltant. Comment oser mêler la foi catholique à ce qui se définit contre elle ? Et comment prétendre que le choix de cette année alors que le 31 mars tombait le jour de Pâques n’était pas volontaire ?

Les réactions ont été radicales. Le président républicain de la Chambre des représentants des Etats-Unis, Mike Johnson, a déclaré que « la Maison Blanche de Biden a trahi le principe central de Pâques » et a jugé cette décision « scandaleuse et odieuse ». La porte-parole de la campagne de Donald Trump l’a qualifié de « déclaration blasphématoire ». Pour d’autres c’est « une gifle à l’égard de tous les Américains, quelle que soit leur foi ».

Jouant sur les mots, Biden a eu le toupet de nier qu’il ait instauré le dimanche de Pâques comme « Journée de visibilité transgenre ». Mais les journées LBGT+ deviennent bel et bien les nouveaux jours saints du calendrier woke. Comme le faisait remarquer un article du média en ligne The Federalist, « il y a à peine dix ou vingt ans, ce genre de chose aurait été considéré comme une erreur aux proportions épiques ». Mais aujourd’hui, il semble que la gauche progressiste n’ait même plus peur de choquer, qu’elle veuille dévoiler sans ambages ses amours et ses objectifs, au mépris de la perte possible de ses électeurs centristes : « C’est avant tout une indication que les traditions américaines s’effondrent et sont remplacées par les principes du gauchisme, et que quiconque ne veut pas se convertir doit être puni et humilié. »

 

Journée transgenre ? Se convertir au nouveau credo woke

D’ailleurs, il ne reste plus grand chose de religieux dans le « Pâques » fêté à la Maison Blanche. Pour la grande course des œufs, l’« Easter Egg Roll » dont la tradition remonte à 1878, il a été expressément signalé que les enfants ne devaient soumettre aucun dessin à thème religieux, aucun symbole chrétien – la nature et les petits oiseaux suffiront bien.

Et Biden ne peut pas s’inquiéter : le pape François lui a confirmé en octobre 2021, lors d’une visite au Vatican, qu’il était heureux qu’il soit « un bon catholique » et qu’il devrait « continuer à communier ». Fi de son soutien à l’avortement, au mariage homosexuel et aux transgenres… Fi du fait que depuis son accession au pouvoir, en 2021, Biden a fait de la défense des minorités sexuelles son cheval de bataille.

Il s’inquiète plutôt pour tous ces droits prétendus des hommes qui ne sont qu’une offense à ceux de Dieu. Et la communauté LBGT requiert toute son attention. Le 23 mars dernier, il a vertement critiqué l’entrée en vigueur d’une interdiction de faire flotter le drapeau arc-en-ciel au fronton d’ambassades des Etats-Unis : la droite conservatrice des Républicains a réussi à faire passer cette mesure dans le fameux texte budgétaire de 1.100 pages promulgué systématiquement à cette époque de l’année, pour valider le financement de l’Etat fédéral jusqu’au 30 septembre et éviter un « shut-down » des services publics.

Ce 31 mars, avec sa « Journée de la visibilité transgenre », il s’est bel et bien vengé.

 

Clémentine Jallais