Il était attendu. Depuis l’été, des « trailers » aiguisaient l’intérêt et la curiosité des cinéphiles, mais aussi des observateurs attentifs du phénomène LGBT. Le film « Call me by your name » (« Appelle-moi par ton nom ») est sorti sur les écrans outre Atlantique le week-end de Thanksgiving : il met en scène la relation amoureuse éphémère, le temps d’un été, entre un homme de 24 ans et un jeune garçon de 17. Si l’on ne peut parler littéralement de pédophilie, on peut parler de pédérastie ou encore d’éphèbophilie.
L’écart d’âge n’est pas choquant entre hétérosexuels ? Il ne doit pas l’être non plus entre les homosexuels. Encore une fois, tout est une question de consentement… Et on normalise toujours un peu plus ces relations, en les sortant même du cercle strictement gay : la « romance » a valeur universelle.
« Le film le plus romantique de l’année »
C’est flou, c’est délicat… « une beauté lunaire » disent les critiques unanimes. Rolling Stone l’a déclaré « le film le plus romantique de l’année », « un classique instantané ». Le New Yorker y a vu « un triomphe érotique, émotionnellement aigu et extraordinairement sensuel »… Bref une « charmante » histoire qui va sûrement rafler des Oscars à la 90e cérémonie à venir – il est d’ailleurs déjà ressorti en tête des nominations aux Spirit Awards, prix américains du cinéma indépendant.
Des louanges qui sonnent d’abord très, très faux dans l’immense charivari généré par l’affaire désormais emblématique dite « Weinstein », débordant à présent de partout, sur tous, de l’acteur Kevin Spacey au juge Roy Moore… Belle hypocrisie d’Hollywood qui dénonce dans la réalité un Spacey draguant de jeunes amis et admire dans la fiction une semblable affaire !
Mais c’est un fait, « la culture hollywoodienne – qui est religieusement consacrée à l’avancement de l’idéologie de la révolution sexuelle – ne peut pas s’amender elle-même. Le faire serait une hérésie » écrit Doug Mainwaring dans LifeSiteNews.
« Call me by your name », candidat aux Oscars…
Doug Mainwaring ne pense pas, justement, que ce soit une « charmante » histoire. Et il sait de quoi il parle : il a lui-même adopté un « style de vie gay » pendant une dizaine d’années, alors qu’il était marié et père, avant de revenir à sa famille et de se convertir.
Pour lui, ce n’est absolument pas un conte « romantique » sur l’éveil du désir homosexuel, ressenti comme tel, entre deux hommes. D’ailleurs, un lecteur signalait sur un forum que les mots « homosexuel » ou « gay » ne figuraient pas une seule fois dans le roman initial d’André Aciman. C’est l’histoire d’un homme et d’un garçon dont la relation suscite l’homoérotisme et le flirt, qui devient alors romantique et charnel.
« Résumé en un mot, le film parle de pédérastie. Entre un adulte homme et un ado garçon ».
Certains ont parlé de « récit d’apprentissage ». Le mot est juste. C’est la révélation d’une attirance intellectuelle, émotionnelle, physique, pour deux personnes qui ne sont pas du tout nécessairement gays. Admirons en passant l’incroyable illogisme assumé de la propagande LGBT : première phase, on dit qu’on naît comme ça, et qu’on ne peut violer la nature ; deuxième phase : on dit aussi que ce peut être un choix, opéré temporairement ou définitivement par quiconque… l’amour a toutes ses formes !
La pédophilie après la pédérastie ?
Doug Mainwaring se remémore la publication d’ « After the Ball », un manifeste de 1989 qui présentait un plan global visant à établir la normalité des homosexuels et des lesbiennes et à leur assurer une acceptation et des droits plus larges : « Les homosexuels doivent lancer une campagne à grande échelle pour atteindre les [différents] groupes à travers les médias traditionnels. Nous parlons de propagande … »
La gauche progressiste a, pour lui, trouvé ses frontière restantes : le transgendérisme et les relations sexuelles entre adultes et enfants. Mais Hollywood est là… qui prend la suite de cette politique de propagande, présentant la douceur, l’innocence et la simplicité d’une relation homme-garçon. A quand la touchante mise en scène d’une relation pédophile ?
Et ce père qui regrette ses occasions manquées…
Il s’est bien trouvé quelques critiques, comme celle de l’acteur producteur américain James Woods qui, sur Twitter, il y a deux mois, avait remis en question la « décence » du film, qui renvoyait selon lui à la North American Man / Boy Love Association, cette organisation de défense pédophile et pédéraste qui prône la liberté des rapports sexuels à tout âge…
Armie Hammer, l’acteur jouant le rôle de l’amant le plus âgé, lui avait répondu qu’un semblable écart d’âge ne choquait personne quand il était entre une homme et une femme : sa critique relevait d’une odieuse et flagrante homophobie… Ailleurs, il a défendu le fait que c’était le jeune garçon qui initiait la relation, que son personnage n’était en aucun cas « prédateur ». Et puis qu’il n’y avait, in fine, aucune illégalité dans cette relation, l’âge du consentement en Italie étant de 14 ans…
Autant d’arguments qui ne peuvent effacer le fait que « pour une raison ou pour une autre, le monde gay n’est pas tenu aux mêmes normes que le monde hétérosexuel, où les hommes mûrs qui se livrent à des activités sexuelles avec une jeune fille de dix-sept ans seraient condamnés », comme l’écrit Doug Mainwaring.
Le point peut-être le pire dans « Call me by your name », souligne encore le journaliste, est la réaction du père d’Elio, le jeune garçon de 17 ans : placé devant les faits, il exprime toute son approbation et même son regret d’avoir laissé passer de semblables occasions lorsqu’il avait le même âge ! Une manière non détournée de dire aux parents : relativisez vos instincts protecteurs, et laissez aller vos enfants à ces personnes qui, joyeuses et sans conscience, mettront fin à l’innocence de vos fils et de vos filles… Tout est naturel, on vous assure.