Au Canada, la très totalitaire motion M-103 vise l’islamophobie

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Proposée en décembre, un peu dans dans l’indifférence, par le député islamique Iqra Khalid, la motion d’initiative parlementaire M-103 risque fort d’être adoptée telle quelle par la Chambre des communes au Canada, où le débat a commencé mercredi soir. Plus qu’une simple volonté de traiter des questions de discrimination religieuse globale, cette motion vise en tout et pour tout l’islamophobie : en d’autres termes, faire taire tout ce qui pourrait parler contre l’islam et l’islamisme – il n’y a que de bons musulmans modérés ou des terroristes.
 
Une disposition légale désastreuse qui fait penser derechef aux lois anti-blasphème en vigueur au Pakistan et ailleurs – et rejoint surtout les sempiternelles revendications de la Conférence internationale islamique (OCI) sur les droits de l’homme en islam…
 

« Discrimination religieuse systémique » ?

 
Intitulée « Racisme et discrimination religieuse systémique », la motion M-103 appelle le gouvernement à condamner l’islamophobie (quelle qu’en soit la définition) par écrit, ainsi qu’à mettre en œuvre une approche pangouvernementale visant à réduire ou à éliminer l’islamophobie et toute forme de racisme et de discrimination religieuse systémiques. Cette motion fait suite à celle condamnant l’islamophobie, et adoptée le 26 octobre 2016.
 
Ce qui sera défini comme un « crime » protégera tous les musulmans et l’islam lui-même de toute critique liée à cette religion. Ni plus ni moins, le Canada va se voir imposer une forme de loi islamique qui interdit le blasphème et protège la charia. Une protection spéciales extra-ordinaire et historiquement sans précédent, qui plus est pour une religion historiquement étrangère en tout au Canada…
 
L’auteur de la motion, Iqra Khalid, a demandé au Comité permanent du patrimoine canadien de formuler des conclusions et des recommandations dans les 240 jours civils suivant l’adoption de la motion. Le vote qui aura lieu d’ici plusieurs semaines, voire plusieurs mois, lui sera sûrement favorable – le gouvernement tout entier soutient la motion.
 

La motion M-103 ne traite que de l’islamophobie

 
Le prétexte de départ ? Toujours le même : le climat « de peur et de haine » qui subsiste et croît dans le pays, à l’égard de cette communauté inoffensive qu’il faut donc protéger dans son intégralité – les islamistes ne sont pas des musulmans… Une guerre psychologique bien connue.
 
Les conservateurs ont suggéré d’élargir la motion visant à dénoncer l’islamophobie pour l’étendre aux autres religions, mais le gouvernement libéral de Justin Trudeau a refusé : les crimes haineux contre les musulmans sont en hausse (cf l’attaque de Québec le 29 janvier dernier), il faut se focaliser sur l’islamophobie.
 
Ce terme même doit subsister : ceux qui proposaient de le remplacer par « haine des musulmans » se sont vus éconduire…
 

Digne de la Déclaration du Caire sur les droits de l’homme en islam

 
La plupart des médias canadiens, politiquement corrects, ont jusqu’ici largement ignoré ou minimisé l’importance et les dangers du M-103. Ils sont peu nombreux à réagir. Quelques-uns ont pris la plume comme Barbara Kay, journaliste juive : pour elle ce ne sont, ni plus ni moins, que la mise en œuvre des desiderata de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) « qui veut que la déclaration du Caire sur les droits de l’homme devienne le modèle de la politique de l’islamophobie partout dans le monde. La Déclaration du Caire affirme la supériorité de l’islam et définit la liberté d’expression selon la charia, qui considère toute critique de Muhammad comme un blasphème ».
 
Le Toronto Sun a également publié un article critique, dénonçant ce terme d’islamophobie qui en vient même à être « lancé aux musulmans libéraux en Occident parce qu’ils dénoncent les valeurs ultra-orthodoxes qui les ont fait fuir leur pays d’origine »… « Les députés du Canada sont prêts à approuver une motion qui pourrait très bien mettre le gouvernement sur la voie de la criminalisation de la soi-disant islamophobie » et soumettre le pays à des groupes suprématistes.
 
C’est toute une réflexion de fond sur l’islam qui surgit, sur cet islamisme politique que les libéraux prétendent séparer de l’islam modéré strictement religieux… Beaucoup de musulmans accordent pourtant à la charia une priorité par rapport aux lois laïques en vigueur dans les pays dits « démocratiques ». Et dans de nombreuses nations islamistes, l’application du code juridique musulman représente des dangers mortels pour tous les non-musulmans…
 
Des musulmans eux-mêmes l’ont bien compris et se lèvent contre cette motion qui entrave le droit à la liberté d’expression et laisse les mains libres au fondamentalisme.
 

Au Canada : un développement gouvernemental en faveur de l’islam

 
Il y a, au Canada, un véritable développement gouvernemental en faveur de l’islam. La politique du sémillant internationaliste Justin Trudeau en témoigne tous les jours – plus qu’aucun autre premier ministre dans l’histoire de la nation, il marque sa préférence.
 
Soutien assuré des organisations musulmanes, il se fera fort d’entériner la motion de la très engagée Iqra Khalid, dont les liens avec des groupes extrémistes tels que Jamaah-e-Islami et les Frères musulmans ne sont plus à prouver – elle n’a rejoint le Parti libéral que sept mois avant sa nomination.
 
De plus en plus, le but est de nous faire croire qu’il s’agit d’un enjeu véritablement mondial pour la société globale de demain – certains parlent même d’installer à Ottawa le Centre mondial contre l’islamophobie…
 

Clémentine Jallais