Des milliards de dollars sont toujours en train d’être distribués par le gouvernement Biden, de manière parfois trouble, à divers groupes militants environnementaux radicaux : c’est ce que révèle un tout récent rapport publié par les Républicains de la commission de l’énergie et du commerce de la Chambre des représentants. Les documents officiels parlent de subventions dites de « justice environnementale » (EJ), alors qu’en réalité, ces groupes de gauche tentent bel et bien d’exercer une influence politique.
Un joli trou dans la raquette des contribuables américains que ce « cadeau aux groupes verts » selon les mots du rapport. Au-delà de ce chiffre, ce sont toutes les faramineuses subventions réalisées par l’Agence de protection de l’environnement des Etats-Unis (EPA) via la loi IRA (Inflation Reduction Act), adoptée il y a deux ans, qui ont été épluchées par la commission. Un des objectifs de cette loi est de consacrer, sous prétexte de changement climatique, des centaines de milliards de dollars au soutien de l’industrie « verte » des Etats-Unis. Et son rôle est politisé à souhait.
Le changement climatique enrichit la gauche radicale
L’EPA a reçu très exactement 41 milliards de dollars de l’IRA et a alloué 2,8 milliards de dollars de fonds au Bureau de la justice environnementale et des droits civils externes (OEJECR) qui a distribué tous azimuts pour promouvoir le programme énergétique radical de Biden-Harris.
Près de 50 millions de dollars ont été accordés, par exemple, à la Climate Justice Alliance, un groupe qui se dit « engagé dans un travail local, étatique et national sur un large éventail de questions allant de la justice raciale, la démocratie énergétique, la souveraineté alimentaire et le zéro déchet ». Un autre bénéficiaire est le Delaware Valley Citizens Council for Clean Air, qui souhaite « éliminer progressivement la fracturation hydraulique », « faire du vélo, de la marche, des transports en commun et des véhicules électriques les principaux » moyens de transport et donner la priorité à la fin de la pollution dans les « communautés de justice environnementale ».
BlocPower s’efforce, lui, de « décarboner les bâtiments en remplaçant les appareils à combustible fossile par des équipements modernes entièrement électriques ». Environ 10 millions de dollars ont également été accordés à West Harlem Environmental Action, Incorporated (WE ACT), qui donne la priorité à « la lutte contre le gaz naturel liquéfié et aux fausses infrastructures de solutions ».
L’EPA octroie l’argent des contribuables pour qu’ils soient politiquement « éduqués »
Tous ces groupes ne sont pas seulement « verts » mais promeuvent, très activement pour certains, un engagement idéologique politique tout en prétendant être non-partisan, en adoptant, par exemple, « des tactiques d’obstruction pour saper les projets énergétiques et les industries auxquels ils s’opposent ». Pour le rapport, cela ne fait pas de doute : « L’administration Biden-Harris utilise apparemment les subventions pour la justice environnementale pour canaliser des fonds publics vers des organisations qui promeuvent ses politiques et galvanisent le soutien politique à ses actions. »
Détournement de fonds ? Le mot a été prononcé. Surtout qu’on peut s’inquiéter à juste titre du fait que les groupes n’ont besoin que d’une « description vague ou ouverte » pour justifier leur utilisation des fonds. Les subventions peuvent même être utilisées pour la « sensibilisation du public » ou « l’éducation du public » !
Ce n’est ni plus ni moins qu’« une opération de lobbying financée par les contribuables » car ils ont, via cette force de frappe financière, la possibilité d’influencer les électeurs et les élus pour qu’ils adoptent leurs opinions.
L’Inflation Reduction Act (IRA), la loi verte emblématique du président Joe Biden
Cerise sur le gâteau, la Maison Blanche subventionnerait une transition vers une technologie énergétique verte « qui repose sur des chaînes d’approvisionnement dominées par le Parti communiste chinois » ! Si les Etats-Unis produisent actuellement un tiers de leurs panneaux solaires, leur secteur énergétique a néanmoins importé en 2023, pour un total record de 12 milliards de dollars, de cellules solaires, de plaquettes et de polysilicium de la nation asiatique… Des politiques qui profitent donc au Parti communiste chinois, alors que c’est « le pire pollueur du monde » selon les mots du rapport. Les démocrates l’ont, eux, toujours soigné…
Au-delà des subventions de l’EPA aux organisations à but non lucratif, l’IRA, votée exclusivement par les démocrates, a permis d’investir des centaines de milliards de dollars dans les usines et la fabrication de technologies vertes depuis sa création en 2022.
En août 2024, un total de 89 milliards de dollars ont déjà été dépensés dans le secteur manufacturier. Les 111 milliards de dollars restants devraient donner naissance à 195.000 emplois, ainsi que des « effets multiplicateurs économiques » pour les entreprises locales. « Le volume de nouvelles activités manufacturières que nous observons actuellement est sans précédent dans l’histoire récente », a déclaré Trevor Houser, affilié au MIT. Et les économistes assurent que la situation persistera.
Les Républicains contraints de se mettre en accord avec leur convictions ?
Et où ont été dirigés ces investissements, géographiquement parlant ? Dans les Etats les plus républicains. Ce qui a fait dire au site Bloomberg en juin dernier : « Biden offre aux districts républicains un cadeau peu pratique : les emplois verts. »
Effectivement, continuait l’article, « quelle que soit la façon dont on analyse les chiffres – dépenses, emplois, projets annoncés sous Biden avant ou après l’adoption de l’IRA – les districts républicains récoltent une part écrasante des bénéfices ». Sur les 51 projets du pays qui dépassent la barre du milliard de dollars, 43 se trouvent dans des districts rouges. Et sur les 25 premiers districts du pays en termes d’investissement annoncé dans la fabrication de technologies propres, 21 ont un représentant républicain à la Chambre.
Une autre façon d’arroser ou d’influer… car ces subsides sont loin d’être négligeables. Seul hic : Trump a promis de mettre fin à « l’escroquerie verte de Kamala Harris » et d’annuler « tous les fonds non dépensés ». Or, c’est bien connu, l’argent n’a pas d’odeur. Quel Etat républicain refusera les deniers verts d’une loi qu’il a pourtant refusé de voter ? Pour Bloomberg, il y a fort à parier que tous les Républicains de la chambre des Représentants ne soient pas forcément d’accord avec leur Président et que l’IRA soit en partie préservée.