Chine, Arabie saoudite et autres tyrannies au Conseil des droits de l’Homme des Nations unies : l’ONU et les démocraties ridiculisées

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On hésite entre le rire et la consternation : l’ONU offre pourtant mille sujets de dérision. Mais le fait que le Conseil des Nations unies pour les droits de l’Homme soit depuis peu composé d’une majorité de dictatures et tyrannies diverses pousse le bouchon un peu loin. « Quand les bornes sont dépassées, il n’y a plus de limites », disait Joseph Prudhomme. Surtout quand on élit à ce Conseil les tyrannies de Chine ou d’Arabie saoudite.
 
Certes, on savait depuis longtemps que les « droits de l’homme » version onusienne formaient un concept élastique. Voici une dizaine d’années, le représentant de feu le dictateur islamo-marxiste libyen Mouamar el-Khaddafi avait très comiquement été désigné par ses pairs pour présider ce conseil. Mais aujourd’hui, avec les dernières sélections, 53 % des Etats siégeant au Conseil des droits de l’Homme des Nations unies « sont des non-démocraties », selon de décompte de l’ONG UN Watch rapporté par le site thenewamericain.com.
 

La Chine populaire ? Jusqu’à 100 millions de morts

 
La dernière liste des Etats sélectionnés pour y siéger ressemble à un annuaire des totalitarismes. Du côté des communismes, la Chine populaire arrive en tête. Son parti unique est comptable des plus grands massacres de l’histoire humaine (entre 60 et 100 millions de morts), foule aux pieds ses engagements sur Hong-Kong, se livre à grande échelle au trafic d’organes humains prélevés sur des condamnés politiques, écrase les libertés religieuses, censure la presse et internet et, évidemment, n’a toléré aucune élection libre depuis 70 ans. Pourtant, 180 Etats membres de l’ONU sur 193 ont voté pour sa nomination au Conseil des droits de l’Homme.
 
Dans la même veine, Cuba. La dictature léniniste du clan Castro qui, non contente de faire régner la domination d’une caste et de réprimer sans relâche ses dissidents, a soutenu et soutient une série de guérillas terroristes et subversives de par le monde, a été soutenue par 160 Etats. Souvenons-nous que le jeune Barack Obama lança sa carrière politique grâce à l’allié américain de Castro, Bill Ayers. Ce communiste révolutionnaire auto-proclamé était à la tête du groupuscule Weather Underground qui tenta durant les années 1960 et 1970 de faire sauter des cibles aux Etats-Unis, assassina des officiers de police et, selon le FBI, avait pour objectif d’interner et d’exécuter des milliers de contre-révolutionnaires avec l’aide de dictatures étrangères.
 
Continuons. Sur la liste des régimes socialistes et communistes du Conseil, voici la Bolivie d’Evo Morales, décoré du prix Kadhafi des droits de l’homme (sic) en 2000 ; le Vietnam communiste ; l’Afrique du Sud de l’ANC, ségrégationniste à l’envers et corrompue ; l’Equateur, le Salvador et ce qui reste du Venezuela de Nicolas Maduro, potentat d’un pays gorgé de pétrole et pourtant exsangue.
 

L’Arabie saoudite ? Décapitations, amputations, terreur policière islamique…

 
Cerise sur le gâteau, l’Arabie saoudite ! Oui, le royaume wahhabite, qui décapite les apostats (de l’islam), interdit tout geste religieux aux chrétiens – même le simple fait de prier dans sa chambre d’hôtel –, entretient une sanguinaire police religieuse, exécute ses dissidents et finance avec ses pétrodollars (issus de notre plein d’essence) l’islam le plus borné et totalitaire à travers le monde, ce royaume a été élu membre du Conseil des Nations unies pour les Droits de l’Homme. Plus de 175 personnes, parmi lesquelles des enfants et des handicapés, ont littéralement perdu leur tête en 2014, décapitées au sabre par les bourreaux du régime saoudien pour avoir supposément apostasié l’islam ou pour d’autres crimes. Parfois, après la décapitation en public, la tête est jetée à la foule et plantée sur un poteau, dans le plus pur style de l’Etat islamique. On peut ajouter à cela les flagellations publiques, les pelotons d’exécution, les amputations de mains version enseignement du « Prophète », et la torture.
 

Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU dirigé par des tyrans

 
L’Arabie saoudite, avant son élection controversée, avait tenté d’être rayée de la liste des Etats tueurs d’enfants pour ses bombardements récents sur des écoles et des hôpitaux au Yémen. Son élection s’est attirée les foudres d’ONG, d’organismes de contrôle et même d’apparatchiks de l’ONU qui craignent qu’elle discrédite ne un peu plus l’organisation et son délire de gouvernement mondial. « L’élection de l’Arabie saoudite à une fonction de juge mondial des droits de l’homme, c’est comme désigner un pyromane au poste de chef des pompiers », s’indigne Hillel Neuer, directeur d’UN Watch.
 
Plusieurs autres régimes islamistes siègent au Conseil. Neuer accuse l’administration Obama et les Européens d’avoir observé « un silence assourdissant qui revient, en refusant de les dénoncer et de faire campagne contre elles, à s’aplatir devant ces dictatures », les rendant « complices du déclin moral de ce monde ».
 

Matthieu Lenoir