Derrière la Chine, les bourses dévissent

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Les bourses européennes ont ouvert lundi en net recul, entraînées par le plongeon des marchés asiatiques. Les investisseurs, dont le courage est proportionnel à la probabilité des gains, montrent ainsi leur aversion devant le ralentissement économique de la Chine, qui dévisse de plus en plus.
 
Si l’on considère que les marchés européens avaient déjà connu, la semaine dernière, leur plus forte baisse hebdomadaire depuis quatre ans, on mesurera l’ampleur de l’anxiété des hommes d’argent – comme aussi, c’est moins visible mais plus inquiétant, celle des classes moyennes.
 
Mais l’Europe n’est pas seule à connaître la tourmente. Les Bourses asiatiques aussi ont la gueule de bois. Lundi, elles ont plongé à des niveaux qu’elles n’avaient pas connus depuis trois ans. L’inquiétude est d’autant plus manifeste que la Banque centrale de Chine n’a pas bougé ces derniers jours. Et Shanghai a donc chuté de 8,46 %, sa plus forte baisse depuis février 2007. Dans la foulée, la bourse de Tokyo a fini en baisse de 4,61 %. Quant à l’économie américaine, elle montre des signes de faiblesses, qui manifestent, pour le moins, un manque d’élan.
 

La Chine ne contrôle plus l’économie

 
Certains tentent de se rassurer (ou, peut-être, de rassurer leurs clients) en suggérant que cette poursuite de la chute du marché fournirait des possibilités intéressantes d’achats à bon compte. Sans doute, mais, lorsque tout s’écroule, et à l’inverse de Rothschild, peu de gens sont encore en mesure de réfléchir en termes d’investissement et de rendement.
 
Quoi qu’il en soit, les analystes comme le commun des mortels restent dans l’attente inquiète d’un fléchissement de l’économie mondiale.
 

Les bourses mondiales rattrapées par les crises

 
D’autant que le reste des nouvelles rime quasi systématiquement avec crise : crise des migrants, crise de la Grèce, crises à répétitions du Proche-Orient, crise du terrorisme, etc.
 
Si l’on se souvient, alors qu’Athènes ne faisait qu’amorcer les difficultés dans lesquelles elle se débat aujourd’hui, du propos de François Hollande tentant de nous faire croire, façon ravi de la Grèce, que la crise était quasiment derrière nous, on pourra sans doute rajouter à la longue liste – non exhaustive, hélas ! – des crises celle de la compétence…
 
C’est sans doute parce qu’il a pris connaissances des dernières analyses économiques qui tablent, en général, sur un nouveau ralentissement de la croissance dans la zone euro, que François Hollande a fait, si vite, évoluer son discours de la semaine dernière sur les diminutions d’impôts.
 
Mais cela ne fait que souligner davantage l’incompétence d’un homme qui ne cesse de nous répéter que, demain, l’arbre tombera du côté opposé à celui où il penche aujourd’hui. On ne s’étonnera donc guère qu’elle soit à la source d’une nouvelle crise, l’une des plus graves : celle de la confiance.
 

François le Luc