La Chine investit en Europe centrale et de l’Est

Chine Europe Centrale Est
 
Une « coopération vigoureuse » liera demain la Chine aux Etats d’Europe centrale et de l’Est, a promis le Premier ministre chinois Li Keqiang qui s’apprête à rencontrer, mardi à Belgrade, les Premiers ministres et hauts représentants de seize Etats de la zone en attente d’investissements. Nouveau pôle régional de la mondialisation, cette coopération annonce une plus grande interpénétration des zones du centre et de l’Est de l’Eurasie, où sont impliqués des pays membres de l’Union européenne.
 
Il est vrai que la Chine ne réserve pas ses avances aux pays de sa zone d’influence géographique, ni même aux continents « émergents » riches en matières premières comme l’Afrique et l’Amérique du Sud : le rachat d’une partie de l’aéroport de Toulouse en est la preuve la plus récente.
 

Investissements de la Chine en Europe centrale

 
La Chine entend faciliter ses investissements en Europe centrale et de l’est en rendant ses règles plus « flexibles », a fait savoir dès lundi le numéro deux du ministère des affaires étrangères, Wang Chao. Avec des réserves de devises importantes, elle mise sur les économies en définitive assez solides de l’Europe centrale qui ne présentent pas le même essoufflement que celles de l’Ouest – et qui n’ont pas souffert comme celui-ci de la concurrence mondiale, et notamment asiatique, dans le domaine industriel.
 
La Hongrie a déjà attiré 2,4 milliards de dollars d’investissements chinois en 2013 alors même que Budapest est sous le feu de la critique de l’Union européenne pour ses options trop « conservatrices ». La capitale hongroise est pressentie désormais pour accueillir la filiale régionale – on parle à l’échelle de l’UE – de la Banque de Chine.
 

Un TGV chinois dans l’est de l’UE ?

 
Avec encore plus de facilité que dans les pays membres de l’Union européenne, la Chine espère participer au financement des infrastructures énergétiques ou de transport de pays comme la Serbie ou le Monténégro. Voire d’une ligne de TGV entre Belgrade et Budapest.
 
Le jeu des sanctions de l’Union européenne contre la Russie lui-même pousse les pays de l’Europe orientale, et notamment la Pologne, à se tourner vers la Chine, débouché pour les produits alimentaires qui ne peuvent plus transiter vers le pays de Poutine.