Pékin a lancé depuis quelques temps déjà une vaste campagne de répression de l’extrémisme, du séparatisme et du terrorisme qui s’est traduite par des exécutions, des interpellations ainsi que de nombreuses condamnations.
Ilham Tohti en a récemment fait les frais. Cet intellectuel et enseignant ouïghour (minorité musulmane du pays) a été condamné mardi dernier à la prison à perpétuité pour « séparatisme » par un tribunal de la capitale du Xinjang, la région dans laquelle vit cette minorité.
Il était effectivement un adversaire déclaré de la politique d’assimilation des Ouïghours et des autres minorités voulue par Pékin.
Les réactions n’ont pas tardé à se faire entendre partout dans le monde. L’Union européenne a dénoncé une condamnation « totalement injustifiée » et appelé à sa « libération immédiate et sans conditions ».
John Kerry s’est quant à lui déclaré « profondément perturbé » par le verdict…
L’Occident accusé de soutenir le séparatisme ouïghour
Mais la Chine ne compte pas fléchir : hors de question de relâcher, comme le demandent les pays occidentaux, des séparatistes qui pourraient provoquer de graves troubles en Chine – manifestant par là que son système politique n’est pas celui de l’Ouest.
La Chine accuse au passage les pays occidentaux de fomenter ces troubles en incitant les « séparatistes ethniques et les saboteurs sociaux » à s’ériger contre le régime, se vantant de sa supériorité par rapport à ceux des pays qui tentent d’imiter l’Occident.
Va donc pour les sentences exemplaires pour mettre en garde la minorité musulmane – active en Chine comme ailleurs.