Wall Street semble se remettre cette semaine de la violente baisse des cours entamée la semaine dernière. Une baisse qui avait entraîné les bourses mondiales dans la chute. On a parlé de manipulation politique, la chute des cours ayant été causée par une annonce d’un obscur Comité de surveillance des emprunts du Trésor (TBAC), le 31 janvier. Le TBAC prétendait dans son annonce que le Trésor américain aurait besoin d’emprunter 3.200 milliards de dollars supplémentaires sur les trois prochaines années pour financer l’ambitieuse réforme fiscale de Donald Trump. Il s’est rapidement avéré que l’estimation du TBAC était grossièrement exagérée, mais le mal était fait, entraînant les marchés financiers dans une spirale descendante alimentée, selon le Wall Street Journal, par la spéculation et les algorithmes utilisés pour automatiser les échanges boursiers. Certains ont supposé que les banques représentées au TBAC auraient pu vouloir lancer un avertissement à Donald Trump pour le dissuader de réactiver la loi Glass-Steagall de 1933, abrogée par Bill Clinton en 1999. C’était prévu dans le programme du Parti républicain en 2016, et si cette réforme est menée à bien, les banques représentées au TBAC ne pourront plus avoir à la fois des activités d’investissement et des activités de détail.
Soupçons de manipulation des cours des bourses par les banques qui conseillent le Département du Trésor
Mais dans les colonnes du New American, Bob Adelmann pointe du doigt une autre motivation probable de cet obscur comité comptant parmi ses membres des représentants des banques JPMorgan Chase, Morgan Stanley, Goldman Sachs, Citigroup, BNY Mellon, Barclays et Bank of America, toutes acheteuses des titres de dette émis par le Département du Trésor américain. En effet, ces banques qui conseillent le Département du Trésor peuvent toutes avoir recours aux procédés boursiers mis en cause par le Wall Street Journal comme étant responsable de la chute des cours de la semaine dernière. Les représentants de ces banques connaissant forcément à l’avance l’impact de leur annonce sur les marchés, il n’est pas déraisonnable de penser que les 200 milliards de dollars qui se sont évaporés des comptes des investisseurs ne sont pas perdus pour tout le monde, et qu’ils ont sans doute atterri sur les comptes des institutions représentées au TBAC.
La chute des marchés est terminée… selon Goldman Sachs dont le représentant fait partie du comité qui a causé cette chute
Bob Adelmann voit la confirmation de ses soupçons dans le fait que la banque Goldman Sachs informe maintenant ses investisseurs que le pire est derrière nous et qu’ils peuvent à nouveau investir leur argent… en attendant la prochaine escroquerie ? Goldman Sachs a aussi confirmé ses prévisions de cours de bourse pour cette année, affirmant que la chute des cours avait été une correction technique.