L’affaire laisse pour le moins songeur. Le grand méchant dioxyde de carbone à l’origine de (presque) tous les maux du monde, dont on fustige la concentration partout et toujours, qu’on accuse de changer le climat et d’accélérer la fin de la planète (si si) se trouve en pénurie… en pénurie agro-alimentaire !
Qu’on vous explique. Cette pénurie serait due à une rupture de la production d’ammoniac, l’une des principales sources de CO2 de qualité alimentaire en Europe, qui sert à carboniser les boissons et à conserver certains aliments frais emballés, selon The Independant. La raison en est la fermeture de plusieurs usines de production en Europe.
De fait, non seulement les amateurs de boissons gazeuses pourraient en être lésés (dont les buveurs de bières sur les terrasses ensoleillées en pleine Coupe du Monde), mais aussi les consommateurs de tous les aliments emballés avec du dioxyde de carbone : viande, en particulier volaille, salades, plats préparés etc…
Selon la revue spécialisée Gas World, cette pénurie est « la pire situation qui ait frappé le marché européen du dioxyde de carbone (CO2) depuis des décennies ». Dès ce week-end, les défaut d’approvisionnement pourraient être visibles.
Tant et si bien qu’outre Manche, le ministère de l’Environnement, de l’Alimentation et des Affaires rurales a mis en place un comité d’urgence pour établir l’ampleur du problème et les menaces que représentent cette pénurie de CO2…
Rien qu’à accoler les mots « pénurie » et « CO2 », ça fait quand même tout drôle.