La Commission européenne propose d’exiger l’utilisation d’une carte d’identité officielle pour se connecter avec certains sites

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YouTube, Facebook et Uber seraient concernés, ainsi que d’autres plates-formes. Le vice-président pour le marché unique digital à la Commission, l’Estonien Andrus Ansip a eu cette riche idée dont une fuite a révélé l’existence. Depuis lors, les documents relatifs à un usage obligatoire accru des cartes nationales d’identité ont été mis en ligne sur le site de la Commission.
 

La Commission européenne suit l’exemple estonien

 
Suivant l’exemple estonien où la carte d’identité sert de sésame pour tous les services en ligne sécurisée, la proposition pour l’ensemble de l’UE affirme que « les plates-formes en ligne doivent accepter les preuves d’identité émise ou reconnue par les autorités publiques nationales, tels les cartes d’identité électronique, les cartes de citoyens, carte bancaires… » « Que chaque consommateur ait une multitude de combinaisons d’identifiants et de mots de passe n’est pas seulement malpratique, mais tend à devenir un risque de sécurité », poursuit le texte.
 

Se connecter aux sites internet avec notre carte d’identité : pour notre plus grand bien

 
Il s’agit notamment, assure la Commission, de décourager les « avis clients » fabriqués et truqués sur les plates-formes de vente, qui peuvent tromper ou manipuler les consommateurs.
 
Diane James, membre UKIP du Parlement européen, y voit plutôt une « intrusion indue et apparemment autoritaire de l’UE dans les médias sociaux et Internet ». Elle rappelle qu’en 2013, le Parlement européen a dépensé plus de 2,5 millions de livres en revues de presse et surveillance du Net pour traquer les « trolls » intervenant dans les débats eurosceptiques, au motif qu’il faut être au courant de la « conversation publique en temps réel » et y réagir rapidement. Il s’agit notamment de « peser sur la conversation, par exemple, en fournissant des données précises afin de déconstruire les mythes ».
 
Mme James estime que l’exigence de se connecter à de nombreux sites avec une carte d’identité « devrait inquiéter quiconque croit en la liberté personnelle ».