Réunir tous les partenaires sociaux en temps de crise sur la base du contrat de solidarité devait mener à l’impasse. Deux syndicats se sont retirés. La conférence sociale révèle les contradictions d’un système qui préconise toujours plus de socialisme dans une concurrence sans frontière. Mais François Hollande maintient le cap, inexorable, vers la révolution mondialiste.
 
Il manquait hier un trait au portrait de notre super président : inexorable.
Avant même le début de la conférence sociale, il avait donné satisfaction au Medef en reportant l’ouverture du compte de pénibilité.
 
La CGT et FO, dont on n’écoute pas beaucoup en ce moment les revendications, se sont donc retirées, dépitées.
François Hollande s’en moque. Il passe, raide comme la justice, en jetant périodiquement des coups d’œil sur sa droite. Il sait qu’il y a le feu à l’économie française, et qu’il ne maîtrise plus la dette ni la dérive budgétaire. Alors, il lui faut relancer la machine à tout prix, quitte à désespérer Billancourt et l’ensemble de sa base politique et sociale.
En fait, il n’a pas le choix, et ce n’est pas bien compliqué à comprendre.
 

Une conférence sociale à la François Hollande

Pendant des décennies, lui, et les autres, ont préservé les avantages acquis, augmenté charges et impôts, pour toujours plus de subventions et de socialisme.
En même temps, lui, et les autres, ont ouvert toujours plus grandes les frontières, pour recevoir toute la misère du monde et toutes les marchandises du monde.
 
Maintenant il faut solder tout ça, alors, il tâche de faire deux ou trois économies et de donner un peu d’air aux entreprises.
Il fait ce qu’on appelle une politique de droite, comme il a fallu un général (De Gaulle) pour bazarder l’Empire, ou un radical humaniste, Clemenceau, pour fusiller les grévistes et faire la guerre à outrance.
Ca fera souffrir un peu plus le peuple, d’où le théâtre des syndicats.
Mais ça ne suffira pas à redresser la barre.
 
On ne peut véritablement entrer en concurrence qu’avec des pays qui ont des niveaux semblables, et qui respectent des règles communes de concurrence.
 
Tant qu’on n’aura pas résolu ce problème de fond, on se répandra en décisions cosmétiques et en pieux mensonge pour couvrir un mondialisme inexorable qui continue d’appauvrir les pays riches en commençant par leurs pauvres. François Hollande, avec ses conférences et ses pactes, est parfait dans son rôle de guide touristique du déclin, parce qu’il semble trop insignifiant pour être dangereux. C’est une erreur d’optique : ce petit truc minuscule et nul est un tyran impavide, un contremaître terrible de la gouvernance mondiale.