Une nouvelle convention des Nations unies ouvre la porte à la pédophilie : l’ONU protège les actes sexuels « consentis » par les enfants

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Sous prétexte de mettre en place la lutte internationale contre la cybercriminalité, une nouvelle convention des Nations unies dont l’adoption est prévue pour la fin de cette année s’apprête à justifier dans certains cas la publication d’actes sexuels « consentis » par les enfants. La Convention engage les Etats signataires à adopter « les mesures législatives et autres nécessaires pour conférer le caractère d’infraction pénale conformément à son droit interne » aux actes consistant à diffuser ou mettre autrement à disposition « des contenus présentant des abus sexuels sur enfant ou l’exploitation sexuelle d’enfants au moyen d’un système d’information et de communication ». Mais ayant établi la liste des actes concernés, le traité prévoit aussitôt des exceptions qui laissent comprendre que finalement, la traque de la diffusion d’images pédopornographiques peut souffrir des exceptions à la demande des Etats.

En clair : les Etats auront toute liberté pour rendre légal le « sexting » entre mineurs, par le biais de la dépénalisation de la génération et de la diffusion entre eux de contenus sexuels. Cette légalisation peut aussi s’étendre aux contenus relatifs à des enfants ayant atteint l’âge du « consentement » légal et des adultes. La production, la transmission ou la possession consenties de contenus sexuels entre mineurs peuvent également être exclues de la liste des actes proscrits pourvu que les dits contenus soient réservés à l’usage privé et consenti des personnes impliquées.

 

La convention de l’ONU sur la cybercriminalité ménage la pédophilie

Au cours des discussions qui ont eu lieu dans le cadre du comité spécial chargé d’élaborer la convention internationale générale sur la lutte contre l’utilisation des technologies de l’information et des communications à des fins criminelles, début août, des voix se sont fortement élevées contre ces portes laissées ouvertes à ces exceptions qui peuvent être utilisées au détriment des enfants et promouvoir des pratiques sexuelles perverses.

Ainsi les délégations de l’Iran et de la République Démocratique du Congo se sont-elles dressées contre la majorité de 91 pays qui ont adopté le texte tel qu’il est établi à ce jour et qui rendrait caduques les dispositions beaucoup plus protectrices contre la pédopornographie du Protocole facultatif de la Convention sur les droits de l’enfant. La présence des Etats-Unis parmi les pays favorables à ce nouveau laxisme surprend, selon l’organisation de défense de la famille C-Fam, dans la mesure où les USA, il y a 25 ans, avaient mené l’offensive pour que le Protocole mette en place les règles les plus strictes qui soit, interdisant jusqu’à la simple possession de pornographie infantile.

De nombreuses délégations – de pays africains, islamiques, sud-américains, souvent proches de la Russie qui elle aussi a récusé les exceptions – ont en vain tenté de faire retirer les dispositions locales autorisant le « sexting » entre mineurs ou entre mineurs ayant l’âge du « consentement » et adultes. Seule la diffusion non consentie de telles images au-delà du cercle de ceux ayant donné leur consentement n’est systématiquement criminalisée selon la rédaction actuelle du projet de traité.

 

L’ONU reconnaît le « consentement » sexuel des enfants

Hélas, l’Occident perverti apparaît ainsi comme la promotrice du mal et se fait montrer du doigt, mais il ne faut pas oublier que ce sont aussi les institutions internationales qui facilitent et soutiennent depuis longtemps cette démoralisation des pays qui ont porté le christianisme dans le monde entier.

Les partisans des exceptions, au contraire, ont soutenu que la diffusion de certaines images pédopornographiques, présentées comme « intimes », ne fait aucun mal aux enfants et que la convention est « innovante » parce qu’elle exige des parties la criminalisation de la « divulgation non consensuelle d’images intimes » – et celle-là seulement.

Par ailleurs, les Etats peuvent exclure du champ d’application de la convention les images pédopornographiques ne mettant pas en scène des personnes réelles, ce qui revient à légaliser la diffusion d’images virtuelles d’activité sexuelle mettant en scène un mineur. Avec l’essor des contenus générés par l’intelligence artificielle, on peut tout imaginer : les interdits détaillés par l’article 14.2 du projet sont en réalité quasi systématiquement contournables d’une façon ou d’une autre.

 

Extrait de la Convention de l’ONU

Voici les clauses de l’article 14 du projet de convention avec les exceptions qui nous occupent, telles qu’elles ont été adoptées à la majorité il y a une dizaine de jours :

2. Aux fins du présent article, par « contenu présentant des abus sexuels sur enfant ou l’exploitation sexuelle d’enfants », on entend tout contenu visuel, et on peut entendre tout contenu écrit ou sonore, qui dépeint, décrit ou représente une personne de moins de 18 ans :
a) Se livrant à un acte sexuel réel ou simulé ;
b) En présence d’une personne qui se livre à un acte sexuel ;
c) Dont les organes sexuels sont exhibés à des fins principalement sexuelles ; ou
d) Qui est soumise à des actes de torture ou à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, lorsque ce contenu est à caractère sexuel.

3. Un Etat partie peut exiger que le contenu visé au paragraphe 2 du présent article se limite à ce qui suit :
a) Contenu dépeignant, décrivant ou représentant une personne existante ; ou
b) Contenu représentant visuellement des abus sexuels sur enfant ou l’exploitation sexuelle d’enfants.

4. Conformément à leur droit interne et d’une manière compatible avec les obligations internationales applicables, les Etats parties peuvent prendre des mesures pour exclure l’incrimination de ce qui suit :
a) Les actes commis par des enfants en cas de contenus autoproduits les représentant ; ou
b) La production, la transmission ou la détention consenties de contenu décrit aux alinéas a) à c) du paragraphe 2 du présent article, lorsque les actes représentés sont légaux selon le droit interne et que ce contenu est réservé exclusivement à l’usage privé et consenti des personnes prenant part aux actes en question.

Pourquoi ces exceptions ? Les représentants de l’Union européenne, de l’Autriche, de Human Rights Watch et d’autres ont insisté sur le fait qu’il n’est pas question d’exposer des mineurs à des poursuites pénales dans le cadre de leurs relations sexuelles « légitimes » et consenties.

Belle hypocrisie. Outre que ces exceptions « normalisent » la diffusion d’images de nature à promouvoir la pédophilie et à la rendre acceptable à ceux qui éprouvent ces pulsions, elles justifient l’échange d’images à connotation sexuelle entre mineurs qui sont ainsi « sexualisés » avant l’âge – et trop souvent victimes de pressions, de chantage et d’abus, voire d’exploitation de la part de sites de rencontres qui obtiennent les images de « nus » d’enfants et sont mis en relation avec eux. D’autres enfants, à peine âgés de 12 ou 13 ans, s’imaginent que l’échange de photos d’eux-mêmes nus constitue une manière « normale » de se dire amoureux… Et d’autres, après diffusion de leurs photos, finissent par se suicider.

 

Mgr Munilla dénonce la convention de l’ONU qui ouvre la porte à la pédopornographie

Toute cette affaire a fait grand bruit en Espagne, notamment, où Mgr José-Ignacio Munilla, évêque d’Orihuela-Alicante a invité à « défendre nos enfants bec et ongles » face à cette avancée de la pédophilie.

Il a observé lors d’un entretien avec Religión en Libertad :

« Le langage était sibyllin et trompeur, comme d’habitude dans ces cas-là. Mais lorsqu’on parle du droit d’une partie à avoir une relation sexuelle, il est évident que l’autre partie a le même droit. En d’autres termes, si les enfants ont le droit d’avoir des relations sexuelles consenties avec des adultes, les adultes ont également le droit d’avoir des relations sexuelles consenties avec des mineurs. C’est une conclusion incontestable !

« On est en train de donner une base légale à la corruption de mineurs.

« La pente descendante amorcée par Simone de Beauvoir – et dont la mise en scène la plus populaire fut mai 68 – s’est caractérisée par une dénaturation progressive de la sexualité. Le sexe ayant été détaché des finalités naturelles pour lesquelles il a été créé – 1) forger notre identité sexuelle, 2) l’expression de l’amour et du don de soi entre époux, et 3) la procréation – la succession des aberrations est allée crescendo, jusqu’à atteindre aujourd’hui la pédophilie. Il est important de souligner que l’étape actuelle aurait été impossible sans ces précédents : sexualité libre, contraception, avortement, homosexualité, pornographie, transsexualité… »

Mgr Omilla s’est rappelé alors le titre d’une conférence donnée il y a une dizaine d’années dans le diocèse : « Attention à mes enfants, je mords. »

« Si quelqu’un scandalise un de ces petits qui croient en moi, il vaudrait mieux pour lui qu’on lui pendît au cou une de ces meules qu’un âne tourne, et qu’on le jetât au fond de la mer », disait le Christ aux apôtres. Collectivement, sciemment, par le biais des Nations unies, c’est ce que fait le monde.

 

Jeanne Smits