Covid : les masques n’ont en rien empêché la diffusion d’Omicron

Covid masques empêché Omicron
 

Une étude tout ce qu’il y a de plus mainstream vient de confirmer que les masques n’ont pas empêché la variante Omicron du covid de se répandre, et même que le port du masque, obligatoire entre novembre 2021 et janvier 2022 au Royaume-Uni, avait eu des effets néfastes sur l’immunité des enfants. Réalisée par l’université d’East Anglia sous la direction du Pr Paul Hunter, l’étude a été financée par le National Institute for Health and Care Research (NIHR) et publié par PLOS One.

Il ne s’agit donc pas d’une étude « alternative » menée par des scientifiques mettant en doute les données officielles au sujet du covid et de la gestion de la crise, avec ses multiples aspects liberticides et ses aberrations thérapeutiques. Mais quand ce type de conclusions parvient du camp de la docilité aux « solutions » officielles, elles n’en sont que plus délectables.

On se souviendra de ce qu’en novembre 2021, la variante du covid hautement infectieuse baptisée Omicron avait entraîné dans de nombreux pays, dont la France et le Royaume-Uni, la réintroduction de règles telles que le port de masques, l’auto-isolement, le télétravail et les passeports de vaccination ou sanitaires. Selon l’étude du Pr Hunter, si ce type de mesures avaient permis de ralentir le covid au début de la pandémie, elles n’ont guère eu d’effet sur les taux d’infection après l’arrivée de la première vague d’Omicron.

 

Covid : la variante Omicron passait de toute façon…

Et cela est particulièrement vrai pour le port du masque, imposé au Royaume-Uni sous peine d’amende pouvant atteindre les 6.400 livres sterling (près de 7.500 euros). Les chercheurs ont également constaté que le port de masques après la première vague d’Omicron pourrait avoir augmenté le risque pour les enfants d’attraper le covid lors des vagues suivantes, parce qu’ils étaient moins immunisés. Le Pr Hunter explique : « Les personnes qui ne portaient pas de masque ont contracté toutes leurs infections au cours des deux premières semaines [de la vague] et étaient ensuite immunisées, alors que les personnes qui portaient des masques n’étaient pas immunisées parce qu’elles n’avaient pas eu le covid jusqu’à ce moment-là. »

Il affirme néanmoins que les masques ont « retardé la pandémie » en permettant d’attendre la vaccination massive et en déduit qu’ils « ont donc probablement sauvé de nombreuses vies ». Mais d’ajouter : « Une fois que le covid était durablement installé, et certainement dès qu’Omicron est arrivé avec une infectiosité beaucoup plus grande… les masques n’ont finalement été d’aucune valeur pour la plupart des gens. »

Selon les chercheurs de l’University of East Anglia, les masques ont permis une réduction de 19 % des infections au début de la pandémie, mais ils précisent que cela ne tenait pas compte de la variante Omicron, beaucoup plus transmissible.

 

Omicron n’a pas été empêché de circuler par les masques

D’après leur étude, les adultes qui ne portaient jamais de masque avaient jusqu’à 30 % de risques supplémentaires d’être infectés, contre 10 % seulement pour les enfants, mais que ces avantages avaient totalement disparu dès le mois de février 2022. Ils suggèrent que les masques n’ont servi qu’à retarder l’infection par le Covid, alors que les personnes qui avaient déjà été exposées au virus jouissaient d’une plus grande immunité.

L’étude affirme également que des facteurs tels que le fait de vivre dans un foyer de quatre personnes ou plus, d’appartenir à une minorité ethnique ou de travailler dans le secteur de la santé et de l’aide sociale étaient tous liés à un risque plus élevé au début de la pandémie, mais que ce risque était devenu négligeable après l’épisode Omicron. A la fin du mois de février 2022, le risque réduit d’infection lié au fait d’être retraité ou de vivre avec une personne de plus de 70 ans avait disparu, tandis que le risque pour les adultes vivant avec des enfants diminuait également.

Précisons que les chercheurs ont travaillé sur les données officielles de l’enquête covid de l’Office for National Statistics de novembre 2021 à mai 2022 (avec toutes les questions qui se posent autour de la réalité des « infections » comptabilisées sur la foi de tests contestables). Ils ont estimé les taux d’infection et posé des questions aux personnes pour savoir quels facteurs pouvaient être liés à un test positif.

Mais le masque continue de séduire

 

Anne Dolhein