Le Danemark veut la réduction des allocations pour les jeunes chômeurs

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Objectif : mettre les jeunes au boulot ! Sur les trois partis qui composent la coalition de gouvernement au Danemark, deux souhaitent une réduction des allocations sociales pour les jeunes jugés inaptes à entrer sur le marché du travail, pour les encourager à faire le nécessaire pour gagner leur vie. Le fait de recevoir un revenu confortable à ne rien faire a un effet dissuasif à cet égard, a découvert un think tank libéral, Cebos – ou l’art d’inventer l’eau chaude…
 
Tant l’Alliance libérale que le parti conservateur souhaitent cette modification qui frapperait les jeunes… de 25 à 29 ans, actuellement gratifiés d’une somme mensuelle équivalente à 1.590 dollars s’ils sont dans la catégorie des « aktivitetsparat » (prêts pour une activité), terme qui désigne leur incapacité à entrer sur le marché des emplois à temps plein.
 
Leurs contemporains chômeurs jugés « jobparat » (prêts pour l’emploi) reçoivent trois fois moins : quelque 500 dollars par mois, ou un peu plus de 1.000 dollars s’ils ne sont pas hébergés chez leurs parents.
 

Le Danemark donne de belles allocations aux jeunes chômeurs de 25-29 ans

 
Le dispositif bénéficie actuellement à 43.000 « jeunes » au Danemark, parmi lesquels 61 % sont jugés inaptes pour un emploi à plein temps. Ce sont des personnes qui présentent un problème « social » ou de travail qui les empêche d’occuper un poste à temps complet ou de suivre une formation normale, mais qui pourraient y accéder sur le long terme. L’allocation spécifique qui leur est versée par les municipalités est censée faciliter cette heureuse issue.
 
Mais l’argent facile a l’effet exactement inverse.
 
La porte-parole de l’Alliance libérale, Laure Lindahl, a indiqué que son parti souhait voir réduire le montant des versements dans cette catégorie : « Cela créerait les bons stimulants dont notre système a besoin. Ces stimulants devraient viser l’obtention d’un emploi ou d’une qualification. En ce moment, nous récompensons ceux qui se sont éloignés le plus possible du marché du travail ».
 

La réduction des allocations pour mettre les jeunes au travail

 
Même analyse chez Rasmus Jarlov, porte-parole des conservateurs : « Nous prenons le risque de voir des gens éviter d’entreprendre une formation ou de chercher un emploi parce que cela les assure d’un meilleur revenu sur le court terme », a-t-il expliqué.
 
Toute cette discussion passe sous silence une réalité bien plus grave : celle du chômage directement lié à l’ouverture des frontières à la fois aux capitaux et aux hommes, rendant possible les délocalisations, les investissements et les vagues d’immigration avec leurs effets catastrophiques sur l’emploi autochtone. Avec quoi l’Occident n’est pas seulement confrontée à la ruine, mais aussi à la démoralisation. Les allocations de chômage ne font que masquer ce problème profond.
 
Quand l’homme ne peut plus gagner son pain à la sueur de son front, il en pâtit sur tous les plans et la société avec lui… Au point que ceux qui pourraient trouver un travail malgré la « crise » ne s’y intéressent plus.
 

Anne Dolhein