Tony Spence, chef de l’agence d’information des évêques des Etats-Unis démissionne sous la pression des sites conservateurs

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Tony Spence.

 
Rédacteur en chef et directeur de l’agence officielle d’information de la Conférence des évêques des États-Unis, Tony Spence vient de présenter sa démission à la demande de ses supérieurs hiérarchiques exprimée par le secrétaire général de ladite conférence (l’USCCB). La raison ? Spence a multiplié ces derniers jours les tweets désapprouvant les lois de sauvegarde de la liberté religieuse et d’affirmation au droit à l’intimité selon le sexe biologique — les fameuses « lois toilettes » – adoptées dans divers Etats, parmi lesquels la Caroline du Nord. Les sites conservateurs comme celui du Lepanto Institute et de Church Militant, tout comme le média provie LifeSiteNews avaient en effet relevé ces tweets, en leur donnant une visibilité que Tony Spence doit aujourd’hui regretter.
 

Tony Spence et ses tweets anticatholiques sous la pression des sites conservateurs

 
Tony Spence travaillait pour Catholic News Service depuis 2004. A ce titre il était supposé adhérer à la foi et à la morale de l’église catholique, au moins pour ce qui est de leur expression. En approuvant indirectement le combat du lobby LGBT contre les droits de la religion catholique aux États-Unis, c’est lui qui s’est mis en position délicate. Il faut dire que les évêques ont publiquement encouragé les législateurs à renverser les lois autorisant les hommes à utiliser les toilettes et les vestiaires des femmes au nom de l’idéologie du genre et du respect des droits des « transgenres ».
 
Dans ces tweets, Spence qualifiait les lois de protection adoptée en Caroline du Nord et dans d’autres Etats de « discriminatoires » et de « stupides ».
 
Le plus remarquable dans cette affaire, c’est que la Conférence des évêques ait décidé de prendre la mesure des choses et de constater que les déclarations publiques du chef de son agence de communication avaient non seulement contrevenu à ses obligations, mais méritaient de déclencher des sanctions. Mike Hichborn, président du Lepanto Institute, a commenté : « Aujourd’hui, la Conférence des évêques catholiques des États-Unis a fait preuve de la clarté et de l’autorité auxquelles les fidèles catholiques aspirent si désespérément. »
 

Les évêques des Etats-Unis exigent la démission du chef de leur agence d’information

 
C’est un article paru sur le site de l’Institut qui a déclenché le tollé parmi les responsables et journalistes catholiques américains. Et ce sont ces sites et ces médias qui sont aujourd’hui accusés par Tony Spence. « La blogosphère d’extrême droite et ses troupes sont de nouveau venu à ma poursuite, et cela été la goutte de trop pour l’USCCB », a déclaré Spence au quotidien catholique (de gauche) National Catholic Reporter.
 
Le débarquement du chef du Catholic News Service a été, paraît-il, prompt et expéditif. Spence a été reçu par Mgr J. Brian Bransfield, secrétaire général de la Conférence, puis escorté depuis le siège de l’USCCB sans avoir la possibilité de parler avec son équipe de journalistes, d’après ce quotidien de gauche. Les journalistes ont été avertis du départ de leur rédacteur en chef par courriel.
 
Tony Spence a une longue expérience du journalisme, ayant travaillé depuis 30 ans dans des médias catholiques. Il était consultant pour le Conseil pontifical pour les communications sociales entre 2006 et 2011.
 

Anne Dolhein