Immigration de masse, violences, fiscalisme : les Démocrates suédois, des nationaux en bonne voie pour les élections de septembre

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« Les Suédois doivent s’intégrer dans la nouvelle Suède », clamait la sociologue et actuelle présidente du parti social-démocrate suédois Mona Sahlin en 2001, prétendant que « la vieille Suède ne reviendrait jamais ». Même si cela a pris du temps, ce dogme culturellement suicidaire est rejeté par un nombre croissant de Suédois qui voient chaque jour avec effroi surgir cette « nouvelle Suède » dominée par le plus fort taux de migrants d’Europe. Cette réaction de l’opinion, combinée avec la critique naissante du vieux travers suédois de fiscalisme échevelé, a propulsé le parti anti-immigration des Démocrates suédois à des niveaux inégalés d’intentions de vote avant les législatives quadriennales du 9 septembre.
 

L’immigration a fait exploser les violences : les Démocrates suédois promis à des gains importants aux élections

 
L’agence Reuters elle-même, tout en taxant les Démocrates suédois, dans le réflexe pavlovien des médias de l’oligarchie, d’» extrémisme de droite », reconnaît que « L’explosion des violences des gangs a attisé le sentiment anti-immigration ». Ce sentiment laisse présager pour les Démocrates suédois « des gains importants dans l’un des pays les plus tolérants d’Europe ». Reuters relève que « Des dizaines de personnes ont été tuées depuis deux ans dans des attaques survenues dans la capitale, Stockholm, et dans d’autres grandes villes par des gangs qui proviennent principalement de banlieues pauvres dominées par des immigrés ». Lors des derniers meurtres en date, le 18 juin, trois hommes ont été tués par balles et trois autres blessés devant un café internet à Malmö. Un quatrième homme a été tué quelques jours après. Les Démocrates suédois ont recueilli 12,9 % des voix aux élections de 2014, en forte hausse déjà – ils n’avaient recueilli que 0,4 % aux législatives de 1998. Les sociaux-démocrates, avec un petit 31 % des voix, dirigent un gouvernement de coalition mené par le Premier ministre Stefan Lövfen.
 

Les Démocrates suédois veulent geler toute nouvelle immigration avec référendum sur un « Suèdexit »

 
Les Démocrates suédois entendent geler toute nouvelle immigration et organiser un référendum sur l’appartenant de la Suède à l’Union européenne, un « Suèdexit » en quelque sorte. Leurs concurrents se sont déportés sur la droite mais l’original étant préféré à la copie, les Démocrates suédois restent au centre du débat. En Europe, les partis réputés conservateurs, c’est spécialement vrai en France et en Allemagne, campent sur des positions de gauche. Ils sont favorables à l’infanticide prénatal rebaptisé IVG en novlangue, au faux « mariage » homosexuel, aux « droits » des couples par nature infertiles et autres « avancées » du « progressisme » sociétal, immigration de masse comprise. A dominante musulmane.
 
L’autre facteur qui explique la montée des Démocrates suédois est la remise en cause de l’Etat providence et de son fiscalisme étouffant, spécialité de ce pays depuis l’arrivée des sociaux-démocrates au pouvoir en 1932 et leur domination quasi-continue depuis. Certes la Suède est le pays dont l’économie, estime l’agence Bloomberg, « bénéfice de la plus longue période de croissance sur les quatre dernières décennies au moins et dont les finances sont florissantes ». Le pays affiche un budget excédentaire, ce qui n’empêche pourtant pas son gouvernement d’augmenter encore les impôts, avec un taux marginal sur le revenu atteignant les 60 %.
 

Le fiscalisme est désormais rejeté par 45 % des Suédois

 
Il en résulte sans surprise que le taux de Suédois qui estiment que les impôts sont trop lourds a bondi de 24 % en 2014 à 45 % en 2018. Ce rejet pourrait avoir aussi pour origine le refus d’une immigration qui pèse à l’évidence sur les finances publiques et donc sur un contribuable suédois qui voit l’Etat pour lequel il travaille se dégrader à grands pas. De nombreux citoyens se plaignent des failles de l’enseignement ou du fait que de nombreuses femmes renoncent à la maternité en raison des manques de capacité du système de santé. Le nombre de personnes devant attendre plus de 90 jours pour une opération ou une consultation chez un spécialiste a triplé en quatre ans, relève Bloomberg.
 
La population de la Suède, 10 millions d’habitants, a dû subir l’arrivée de 600.000 immigrés depuis cinq ans. Le fort taux de natalité des nouveaux arrivants a engorgé les maternités, financées par le contribuable. Le fort taux de chômage et de consommation d’aides sociales des nouveaux venus, souvent agressifs et hostiles à la culture nationale, a pesé sur le sentiment de dépossession vécu par les contribuables. La culture suédoise était jusqu’ici marquée par un fort consensus, le rejet de l’affrontement ou de la critique de fond. Le comportement des populations immigrées dont la culture est, au contraire, conflictuelle, a sans doute eu un impact lourd sur l’opinion. Cette balkanisation culturelle a permis de désinhiber l’esprit critique des Suédois, jusqu’ici quasiment congelé.
 

La charia comme la répression des voix critiques ouvrent un boulevard aux Démocrates suédois

 
In fine, le facteur dissolutif que constitue l’immigration à dominante mahométane, avec désormais des quartiers entiers soumis à la « charia », la loi coranique, en parallèle avec la répression du régime socialiste contre les Suédois anti-immigrationnistes, ouvrent un boulevard aux Démocrates suédois. De même que la tiers-mondisation de quartiers entiers de villes, qui menace le bien-être de l’Etat tout entier, souvent surnommé la « Suède soviétique ». L’oligarchie marchande et financière aux commandes des pays d’Europe a concocté son mélange ethnoculturel en totale inconscience des enjeux de civilisation. Son vieux laboratoire, la Suède, désormais multiculturelle, est devenue multiconflictuelle, comme partout ailleurs où les « élites » piétinent leurs devoirs envers leurs peuples au nom d’une charité devenue folle.
 

Matthieu Lenoir