La dette française a officiellement dépassé le seuil des 2.000 milliards d’euros

La dette française a dépassé le seui des 2.000 milliards d’euros

 
Selon les données publiées ce matin par l’INSEE, à la fin du deuxième trimestre 2014, la dette française atteignait 2023,7 milliards exactement, ayant « gagné 23,7 milliards » sur trois mois. Soit un endettement de 95,1 % du PIB. Une mauvaise nouvelle à la veille de la présentation du projet de loi de Finances pour 2015.
 
Une situation d’autant plus délicate pour Emmanuel Macron, notre ministre de l’Economie, que Bercy doit en outre annoncer à cette occasion que la dette du pays se rapprochera dangereusement des 100 % du PIB dès l’année prochaine. On n’ose même plus, au gouvernement, penser à la fameuse règle européenne d’un déficit public inférieur à 3 % du PIB, et d’une dette inférieure à 60 % du même PIB… Ni se rappeler les 12 % de dette des années 1970.
 

Dette française, dette des Français

 
La Cour des comptes ne cesse de tirer la sonnette d’alarme, estimant, selon son premier président, Didier Migaud, que le niveau atteint désormais « place notre pays dans une zone dangereuse » dont « les efforts jusqu’ici engagés ne suffisent pas à nous en dégager ». Pour faire simple, disons que cette dette représente une somme de plus de 30.000 euros par Français ! Auxquels on oubliera, bien sûr, de rappeler les engagements de François Hollande (en tout point semblables, pour être juste, à ceux de Nicolas Sarkozy) lors de la campagne présidentielle. Mais le plan d’économies de 50 milliards d’euros sur trois ans bat de l’aile…
 
A cela il faut ajouter que la dette de 2.000 milliards est la «  ette selon Maastricht », aux contours précisément définis par l’Union européenne. Si la dette calculée comprend celle de l’administration de la sécurité sociale elle ne tient pas compte de nombre de postes à payer ni des intérêts courus non échus. En vrai, c’est pire.