Une deuxième cyber-attaque de la Chine contre les services américains ?

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L’enquête sur le piratage des données de millions d’employés fédéraux constaté la semaine dernière dans les fichiers de l’Office of personnel management (OPM), qui gère les effectifs du gouvernement, vient de révéler l’existence d’une deuxième attaque de cette sorte, visant les services spéciaux (CIA, NSA et Pentagone) et potentiellement désastreuse pour les espions américains missionnés à l’étranger. La première cyber-attaque avait été rapidement imputée à la Chine. Tout naturellement, la seconde l’est aussi : du moins la question est-elle clairement posée.
 

Une nouvelle cyber-attaque découverte pendant l’enquête sur la première imputée à la Chine

 
« Pendant l’enquête sur la cyber-intrusion de l’OPM qui a compromis les données personnelles d’employés anciens ou actuels, l’OPM et les agences partenaires ont été informés de la possibilité d’une intrusion séparée qui pourrait avoir affecté plusieurs systèmes et données de l’OPM », a affirmé un responsable de l’administration américaine.
 
La seconde cyber-attaque pourrait être bien plus grave encore, puisqu’elle pourrait concerner les informations personnelles d’employés de la CIA, de la NSA et du Pentagone, ayant donc accès à des informations ultraconfidentielles… Le fichier 86 pourrait être visé : c’est celui que les candidats doivent remplir afin de dresser un portrait complet de leur vie, en précisant les désordres émotionnels, les médicaments, les problèmes d’alcool, ainsi qu’une liste de leurs proches et de leurs contacts.
 

Une deuxième cyber-attaque contre les services américains pourrait être dramatique

 
La découverte de cette possible attaque date de vendredi dernier, au moment où Susan Rice, conseiller gouvernementale à la sécurité nationale, rencontrait le général Fan Changlong, vice-président de la Commission militaire chinoise. Les deux autorités auraient notamment abordé la question très délicate des attaques cybernétiques, sans que leurs discussions ne soient rendues publiques.
 
La Chine a toujours nié ces attaques, malgré les accusations américaines.
 
La première cyber-attaque concernait 4 millions d’employés fédéraux et durait depuis un an au moment où elle a été mise au jour, inquiétant gravement les autorités américaines. Elles s’inquiètent aujourd’hui bien davantage devant une cyber-attaque qui pourrait être bien plus grave encore sur le plan sécuritaire…
 

Béatrice Romée