Donald Trump, véritable « outsider » ou jouet potentiellement sous le contrôle des mondialistes ?

Donald Trump outsider contrôle mondialistes
 
Un passionnant article du New American s’interroge à propos de la véritable indépendance de Donald Trump, plus que probable candidat à la présidence américaine pour les Républicains : est-il l’« outsider » que les électeurs perçoivent comme capable de remonter la pente d’un gauchissement et d’une mondialisation permanents de la politique américaine, ou alors un jouet potentiel des mondialistes répertoriés qui sauront le garder sous contrôle ? Au-delà de l’image médiatique d’un électron libre appuyé sur sa propre fortune et capable d’imposer sa volonté contre l’establishment, des faits troublants se font déjà jour pour cet homme qui a lui-même déjà soutenu le même establishment en finançant aussi bien les Démocrates que les Républicains par le passé.
 
L’auteur du long article, William F. Jasper, observe d’emblée à quel point Donald Trump surfe sur une vague contemporaine de succès, voire de mise en avant de « populistes » dans de nombreuses régions du globe. Tsipras en Grèce, Iglesias et Podemos en Espagne, Duterte aux Philippines… Ce ne sont que quelques exemples d’une liste qui s’allonge, de candidats aspirants ou élus, à droite de la droite ou à gauche de la gauche, qui remettent en cause un système dont les aspects néfastes sont de plus en plus difficiles à occulter.
 

Trump l’outsider est-il vraiment « incontrôlable » ?

 
Donald Trump, l’homme à l’ego surdimensionné, grossier, arrogant, vulgaire, narcissique, révèle des défauts que des candidats plus lisses peuvent bien partager mais qu’ils savent dissimuler sous une image soigneusement parée de parfait présidentiable, note l’éditorialiste. C’est plutôt mieux que l’hypocrisie. Mais il est vrai aussi que jusqu’à présent, cela a valu à Trump d’être un chéri des médias. Il bénéficie d’une publicité tous azimuts.
 
Il fait penser – note Jasper – à Marcus Licinius Crassus, membre du premier Triumvirat de César (sa mort ouvrit la voie à la prise de pouvoir de ce dernier, et donc à l’Empire), riche à millions, ploutocrate, accusé de spéculation immobilière, cruel et grossier. Abusive ou non, la comparaison permet à l’auteur de s’interroger sur le réel effet d’une présidence Trump : saura-t-il inverser le courant de la confiscation des droits, des libertés et de la souveraineté américaine, ou jouera-t-il le rôle de Crassus qui jadis (et sans doute malgré lui) contribua à accélérer la « descente de la république romaine vers la tyrannie des Césars » ?
 
S’il est clair qu’aussi bien les Républicains que les Démocrates œuvrent à cette confiscation lente, il est légitime, note Jasper, de se demander si une présidence Trump « serait réellement pire pour l’Amérique », sur tous les plans, que ce qu’elle a vécu jusqu’ici. Est-il en mesure de ralentir ou d’inverser le processus ?
 

Donald Trump, l’adversaire des traités mondialistes…

 
Cela est crucial dans les domaines de l’immigration et de la mise en place de traités mondialistes comme le Traité transatlantique ou son pendant pacifique, le TPP. Trump pourrait donner aux États-Unis la respiration dont ils ont besoin, et son statut d’outsider lui ouvre au moins des possibilités.
 
Mais la véritable question est de savoir si Trump a autant d’indépendance d’esprit, aussi peu d’attaches avec le système qu’un Ron Paul, par exemple.
 
A cet égard, on ne peut négliger le soutien que lui a apporté – contre toute attente – Newt Gingrich, mondialiste devant l’Eternel, dont le nom a été brandi et continue de l’être pour partager le « ticket » républicain en tant que vice-président potentiel de Donald Trump.
 
Sur Fox News, le 4 mars dernier, Gingrich commentait une diatribe lancée par le candidat officiel de l’établissement républicain, Mitt Romney, contre Donald Trump. Il y voyait la « panique » de l’aile la plus institutionnelle du parti républicain devant la possibilité de voir le multimilliardaire porter les couleurs du Grand Old Party. « Ça les rend fous », assurait Newt Gingrich, « parce qu’il est un outsider. Il n’est pas “eux”, il ne fait pas partie du club, il est incontrôlable, il n’a pas traversé les rites d’initiation, il n’appartient pas à la société secrète ».
 

Newt Gingrich, le mondialiste qui veut contrôler Trump ?

 
Déclaration étonnante de la part d’un membre de longue date du Council on Foreign Relations (au moins jusqu’en 2013), promoteur constant de la politique du mondialisme. Mais elle l’est moins si on tient compte du mot « incontrôlable » : correctement entouré, et Gingrich semble extrêmement bien placé pour ce faire, Trump pourrait faire l’affaire. Mieux : « Si les gens du système ne parviennent pas à arrêter la progression de l’outsider, la meilleure option pourrait bien être de placer un politicien aussi ambitieux que Gingrich à un pas, dans la position de vice-président – prêt à prendre les rênes si un John Hinckley devait écarter Trump avec succès au moyen d’une piqûre de plomb bouillant, ou qu’un autre “accident” fatal dût lui arriver. »
 
On est dans le domaine de la pure spéculation, évidemment. Mais il est vrai que Gingrich peut servir la candidature de Trump en lui apportant une certaine respectabilité, une « légitimité » qui faciliterait son élection face à une Hillary Clinton déjà largement discréditée, remarque Jasper. D’une façon ou d’une autre, on peut s’attendre à ce que Trump rencontre dans son proche entourage républicain des globalistes, des mondialistes qui savent préserver l’intérêt de leur cause et qui ont déjà, pour plusieurs d’entre eux, approuvé sa nomination comme candidat. Gingrich l’a fait, mais aussi Dick Cheney, ancien directeur du Council on Foreign Relations.
 

Les relations de Donald Trump avec des membres du CFR

 
On peut noter aussi avec Jasper que lorsque Trump a exposé ses idées en matière de politique étrangère à la presse, le 27 avril dernier, c’était en présence d’une poignée de conseillers triés sur le volet : parmi eux, Grover Norquist, président d’Americans for Tax Reform et Zalmay Khalizad, ancien ambassadeur en Afghanistan et en Irak de l’ère Bush – tous deux sont membres du CFR.
 
Trump affiche également une grande estime vis-à-vis de Richard Haass, président du CFR, membre de la Commission trilatérale : il l’a fait notamment alors qu’il était interrogé par Mika Brzezinski sur MSNBC. La fille de Zbigniew, l’un des fondateurs de la Trilatérale, est elle-même membre du CFR. Et ce n’était pas la première fois ni la dernière.
 
On ne sait évidemment si Donald Trump est au fait du rôle joué dans la politique mondialiste par ces sociétés discrètes. Mais pour un adversaire affiché des traités libre-échangistes qui préparent l’intégration régionale du monde, cette possible ignorance est déjà un très mauvais point. Si c’est en toute connaissance de cause que Trump affiche sa proximité avec ces hommes de l’ombre, on peut se demander à quoi rime exactement sa candidature.
 

Anne Dolhein