Une épreuve d’anglais mais pas de français pour entrer dans 19 écoles d’ingénieurs

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L’entrée à 19 petites écoles d’ingénieurs est filtrée par un concours commun nommé Puissance Alpha. Naturellement, elles n’ont rien à voir avec les prestigieuses grandes écoles dont chacun sait le nom, mais les 38 % d’admis sur les 11.000 candidats qui se présentent suivent quand même un cursus de cinq ans qui les met sur le marché du travail avec une vraie formation technique. Outre les matières scientifiques nécessaires à cette formation, le concours d’accès comportait une épreuve d’anglais et une épreuve de français, pour vérifier la compréhension des textes, sous forme d’un QCM assez simple et court. Pour l’an prochain, l’épreuve d’anglais est maintenue, mais celle de français supprimée. Motif donné par Puissance Alpha : « Cette épreuve s’avère anxiogène pour les candidats qui ne se sentent pas toujours prêts à être évalués sur leurs acquis en français. Le résultat de l’épreuve, qu’il soit positif ou négatif, ne fait pas de différence majeure dans l’évaluation globale du profil. » On se demande avec curiosité quel genre de futur ingénieur peut juger « anxiogène » qu’on vérifie qu’il comprend le français. Peut-être serait utile de rappeler à Puissance Alpha que, selon la Constitution, « le français est la langue de la République ».