Aux États-Unis, qui ne se battent pas pour le changement climatique, les émissions de gaz à effet de serre sont en baisse – alors qu’en Europe, c’est en hausse !

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Quelle ironie. Selon les données de l’Environmental Protection Agency, les émissions de gaz à effet de serre aux États-Unis sont toujours en baisse. Malgré la présence d’un « contempteur » du changement climatique à la Maison Blanche, un « criminel meurtrier » selon les mots du conseiller climatique du pape François, Jeffrey Sachs, et d’un Congrès républicain méchamment complice, les États-Unis continuent donc à montrer l’exemple, en réduisant les gaz à effet de serre. Ces gaz qui, selon les bureaucrates du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) des Nations unies causent le réchauffement/changement climatique…
 
Alors que dans le reste du monde, investi à corps (et surtout à cœur) perdu dans ses beaux principes écologistes, les émissions de gaz à effet de serre ont augmenté d’environ 2 % au cours de la même période ! Il semble qu’en refusant les professions de foi (et d’action) climatique, on obtienne de meilleurs résultats en la matière…
 

Des réductions de gaz à effet de serre dans tous les secteurs : la bonne note des États-Unis

 
TheNewAmerican s’amuse à juste titre de la circonstance. Les données recueillies par l’Environmental Protection Agency (EPA) des États-Unis, auprès de plus de 8 000 grandes installations, montrent que les gaz à effet de serre, principalement le dioxyde de carbone, ont au total diminué de 2,7 % aux États-Unis entre 2016 et 2017. Les émissions des grandes centrales électriques ont, elles, diminué de 4,5 % au cours de la même période.
 
L’administrateur par interim de l’EPA n’a pas boudé son plaisir : « Grâce au programme de réforme de la réglementation du président Trump, l’économie est en plein essor, la production d’énergie augmente et nous réduisons les émissions de gaz à effet de serre provenant de sources industrielles majeures ».
 
Il a invoqué la part majeure des percées technologiques dans le secteur privé. La main de l’État ne doit donc pas être forcément contraignante. « L’Administration Trump a prouvé que la réglementation fédérale n’est pas nécessaire pour réduire les émissions de CO2 (…) Le rapport d’aujourd’hui est une nouvelle preuve de notre approche pragmatique. »
 

L’innovation technologique qui conditionne la réduction des émissions ne se limite pas à l’éolien et au solaire

 
Le grand gagnant de cette réduction des émissions est le gaz naturel dont l’exploitation est devenue beaucoup moins chère et l’usage plus accessible – la fracturation hydraulique a permis de débloquer de vastes réserves de gaz de schiste. Ce qui a diminué d’autant l’utilisation du charbon.
 
D’aucuns contesteront une fois de plus cette ressource énergétique, stigmatisant les différents pollutions qu’engendrent cette méthode d’extraction. Mais ce sont les mêmes qui s’opposent aussi à l’utilisation accrue de l’énergie nucléaire, qui est également une source d’énergie bien plus propre que les combustibles fossiles traditionnels…
 
C’est en maintenant une innovation continue dans le secteur de l’énergie que les émissions de dioxyde de carbone du secteur de l’énergie américain continueront de diminuer. Et de manière absolue, ni l’éolien, ni le solaire (qui comptent dans la réduction des émissions mais dans une bien moindre mesure) ne sont capables d’assurer les besoins de la population mondiale pour qui les conséquences seraient dramatiques sans énergie pérenne et efficace. Est-ce l’objectif des programmes des environnementalistes ? On peut se le demander.
 

L’Europe – et évidemment l’Asie – sur le banc des mauvais élèves

 
Donc les États-Unis méritent un bon point écologique. Et les donneurs de leçons ? Sur le banc des mauvais élèves ! Déjà, de manière globale, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) estime que 2018 sera un autre record en ce qui concerne les émissions de gaz à effet de serre dans le monde. La Chine en est évidemment le principal responsable, suivie de l’Inde : à elles seules, elles représentent près de la moitié de l’augmentation mondiale.
 
Mais de nombreux pays européens – et l’Union européenne elle-même – sont également loin d’atteindre les objectifs qu’ils se sont fixés avec l’Accord de Paris sur le climat ! Dans un schéma strictement inverse à celui des États-Unis, les émissions de l’Union européenne ont augmenté de 1,5 % au cours de la même période, selon les statistiques annuelles sur l’énergie de BP. L’Allemagne et la France ont vu leurs émissions augmenter respectivement de 0,1 et de 2 %. On entend encore Macron tancer Trump sur sa décision de se retirer de l’accord de Paris…
 

« Du sang sur les mains »… les nouveaux crimes contre l’humanité seront climatiques

 
Certes, me direz-vous, donner le crédit, même partiel, de cette baisse des émissions américaines au seul président Trump est un peu exagéré, étant donné qu’il n’est arrivé à la Maison Blanche qu’en janvier 2017, et que ces chiffres, donc, le précèdent.
 
Seulement, l’ironie de la situation était par trop tentante – et le journaliste du NewAmerican n’y a pas résisté.
 
Surtout quand on voit la criminalisation hallucinante dont font l’objet, en ce moment, le président américain et tous ceux qui se mettent en travers de la route écologiste mondiale ! Le ridicule ne tue pas – vraiment.
 
Le 15 octobre, est parue une tribune dans le New York Times, intitulée « Trump and the Deadly Deniers », « Trump et les meurtriers négationnistes » (de la vérité unique et vraie), signée de l’économiste Paul Krugman, lauréat du Prix Nobel, qui avait prédit une récession permanente abominable sous Trump…
 
Dans la même veine, trois jours plus tard, le 18 octobre, CNN a publié les lignes de l’économiste américain Jeffrey Sachs, consultant spécial du secrétaire général des Nations unies et, faut-il le rappeler, très proche conseiller du pape François : il y a déclaré, sans autre forme de procès, que Trump et les autres responsables républicains avaient « du sang sur les mains » : « le nombre de morts ne cesse de croître », parce qu’ils « ne croient pas aux déclarations climatiques des Nations unies » !
 
« Ne pas croire » : nous y sommes. Pour leur déni volontaire caractérisé, ces gens-là « devraient être tenus responsables de crimes climatiques contre l’humanité » écrit encore Jeffrey Sachs. Le 9 octobre dernier, pour la première fois, un gouvernement (les Pays-Bas) a été condamné pour son inaction face au changement climatique.
 

Clémentine Jallais