« Coup de chaleur extrême sur toute la planète », titrait le Figaro sur la moitié de sa Une le 13 juillet, en organe central du climato-alarmisme. « Le monde en feu », titrait le Sun du 26 juillet outre-Manche face aux températures élevées. En Grande-Bretagne, la mémoire commune assimile notre été chaud à celui, exceptionnellement ensoleillé dans ce pays pluvieux, de 1976. Pourtant, il n’a pas duré plus que cela puisque depuis quelques jours il y a plu dru, comme d’ailleurs sur une partie de l’ouest de la France. Les températures moyennes de la basse atmosphère relevées par satellites, quant à elles, n’ont strictement rien d’exceptionnel. « Les étés anglais sont fondamentalement pourris, le temps actuel est une exception mais en rien une règle », affirme James Delingpole, sur Breitbart.com, qui dénonce l’instrumentalisation « antihumaine, anticapitaliste, antiscientifique et anti-empirique du climat par ces sociétés de pensée écologistes qui voient un danger dans cette douceur bienvenue ». Et, ajouterait-on, de sectes furieusement anthropocentriques.
Le militant du climato-alarmisme Peter Stott, complaisamment invité par la BBC
Parmi elles, le militant du climato-alarmisme Jeremy Leggett, de Greenpeace via Oxford, qui s’est fait une jolie carrière dans l’escroquerie aux énergies renouvelables et aux droits carbone. Ou encore l’immense Peter Stott, du Centre Hadley de l’UK Met Office, la météorologie nationale britannique. Cet obscur professeur de l’Université d’Exeter est titulaire d’une spécialité fumeuse, « la détection et l’attribution du changement climatique ». Il exerce une influence notable sur l’angoisse climatique populaire grâce aux médias qui l’invitent complaisamment, notamment la BBC. Stott affirme que la vague de chaleur actuelle sur la Grande-Bretagne, si elle ressemble à celle de 1976, se caractérise par le fait qu’elle serait plus générale. Son alarmisme professionnel est contredit par Paul Homewood, climato-sceptique affiché, et non sans arguments.
Peter Stott oublie de noter que les températures moyennes de l’été chaud de 1976 étaient supérieures à celle de 2018
Peter Stott oublie d’abord de noter que les températures quotidiennes relevées en Grande-Bretagne étaient nettement plus élevées en 1976 qu’aujourd’hui. C’est une amnésie très regrettable de la part d’un scientifique supposément impartial. Cet été, la température relevée sous abri outre-Manche s’est établie à 28,6° C, avec trois jours au-dessus de 28° C. En 1976, les températures avaient atteint 33,2° C, record absolu, et dix-huit journées avaient connu des valeurs supérieures à 28° C en juin et juillet. Les valeurs relevées en 2018 ont été supérieures à celles de 1976 tout début juin, brièvement, puis à partir du 20 juillet. Elles ont été nettement inférieures cette année par rapport à celles de 1976 durant le pic courant du 25 juin au 10 juillet environ. Malgré sa chaleur relative, le mois de juin 2018 outre-Manche se range au 18e rang parmi les mois de juin les plus chauds. Le record reste détenu par le mois de juin… 1846. Où est donc l’exceptionnalité ? Stott commet la même omission concernant les températures aux Etats-Unis et dans l’Arctique. C’est ballot.
Le climato-alarmisme forcené des officines météorologiques, au profit de la disruption technologique
On se souvient peut-être des cris d’orfraies poussés par le Met Office britannique avant l’été 2009, qualifié par avance « d’été barbecue ». Un mémorable raté. Les modèles moulinés par les superordinateurs de l’officine publique se révélèrent parfaitement inopérants. Or depuis quelques temps, l’UK Met Office, comme la Nasa et la NOAA américaines, ont renoncé à l’honnêteté scientifique au bénéfice d’un climato-alarmisme forcené, bras armé de la disruption technologique et de ses immenses intérêts : éoliennes, photovoltaïque, voiture électrique etc… Le tout en opposition frontale à toute énergie carbonée, rejetée dans la géhenne macronienne du « monde ancien », au moins pour les pays « développés ».
L’UK Met Office s’indigne très vite dès qu’on lui adresse un reproche de partialité. « Si cette réputation de militantisme du climato-alarmisme la dérange tant », réplique James Delingpole, « qu’elle se contente de faire son travail – la prévision météorologique », et laisse le militantisme à des officines, comme le Grantham Institute, qui harcèlent les journalistes climato-sceptiques.
Entre 1976 et 2018, des températures globales sur 13 mois glissants autour des moyennes long terme
L’été 1976 fut outre-Manche spécialement sec et chaud. Celui de 2018 l’aura été aussi. « Et entre-temps, que s’est-il passé ? », pointe Delingpole. Si les deux années incriminées marquent un pic de chaleur, les 40 autres étés doivent-ils passer par profits et pertes parce qu’ils n’entrent pas dans les catégories des réchauffistes ? Il se trouve que la pluviométrie estivale outre-Manche, si elle a connu un plus-bas séculaire en 1976, puis 1985, a connu ses plus-hauts (après le record en 1912) en 2007 et 2012 et une moyenne longue en hausse durable depuis 2000.
Plus généralement, la température globale de la basse atmosphère relevée par satellite a connu une moyenne glissante sur 13 mois globalement inférieure à la moyenne de 30 ans (jusqu’à -0,35°C) de 1979 à 1997, un pic (+0,45° C) en 1998-1999, une modération ensuite avec une légère hausse de +0,1 à +0,2° C suivie d’un pic à +0,3 en 2010-2011 et d’un creux à -0,1° C en 2008-2009. Elle est en hausse de +0,4° C en 2016, puis ralentie à +0,3° C en 2017 et +0,21° C en juin 2018.
« Le problème de ces climato-alarmistes misanthropes ne doit pas devenir notre problème », s’indigne Delingpole. Or « aucune preuve crédible ne permet de mettre en cause l’effet des émissions humaines de dioxyde de carbone sur un réchauffement climatique dangereux et exceptionnel », ajoute-t-il.