Bob Kopp, de Rutgers University, vient de publier une nouvelle étude selon laquelle le niveau des océans a « très probablement » monté plus vite au 20e siècle qu’au cours de n’importe lequel des 27 siècles précédents. Aussitôt, le Dr Nils-Axel Morner, ancien chef du département de paléogéophysique et de géophysique de l’université de Stockholm a contesté l’étude, la qualifiant de « démagogique » et de non conformité avec les « données de l’observation et les principes éthiques ».
Le Dr Morner est une autorité mondialement reconnue sur les niveaux des mers et l’érosion des côtes.
Le Dr Nils-Axel Morner accuse l’étude de Bob Kopp de mal interpréter les données
Il a fait ses remarques auprès du site d’information climatosceptique Climate Depot, accusant l’étude d’interpréter les données de manière plus que fantaisiste : ainsi Kiribati montrerait une montée des eaux sur les dernières quarante années, alors que les données recueillies montrent une stabilité, voire une lente descente.
L’étude de Bob Kopp a été publiée par la prestigieuse revue scientifique PNAS. Prestigieuse mais pas forcément sérieuse, et tout acquise à l’idée du réchauffement climatique d’origine humaine, auquel il attribue la responsabilité de la montée des eaux.
Montée du niveau des océans : une nouvelle étude contestée
Climate Depot fait état d’autres contestations, comme celle publiée par Judith Curry au lendemain de la parution de l’article. Elle note : « Le niveau de la mer a crû partout depuis des milliers d’années ; mais comme le montre le papier de Kopp et al. il y a eu des périodes de baisse de plus d’un siècle au cours des derniers millénaires. Une lecture rapide ne me permet pas de déterminer si des variations significatives du niveau des mers, décennales et multi-décennales, peuvent être obtenues à partir de leurs données. » Autrement dit : ils ne prouvent rien à première vue.
Elle ajoute que la question principale est de savoir si la montée des eaux accélère depuis ces 50 dernières années. « Le chiffre de 3.14 donné par le GIEC suggère qu’il n’y a pas d’accélération, étant données les forts taux de montée du niveau de la mer observés au cours de la première moitié du 20e siècle. Tant que nous n’aurons pas la compréhension des variations de la montée décennaire et multi-décennaire du niveau des mers, nous ne pouvons pas de manière convaincante affirmer qu’il y a une accélération », précise Judith Curry, ancienne présidente de la School of Earth and Atmospheric Sciences du Georgia Institute of Technology.
Il ne faut pas oublier que la montée des mers et des océans est la principale catastrophe annoncée par les alarmistes du climat pour justifier taxes, lois et mesures contraignantes « pour la planète ».